A la recherche d'info

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Juliet poussa la porte qui fit tinter une petite cloche et entra d'un pas énergique, comme c'était toujours dans ses habitudes, dans le Jaysup Coffee.

Pour une rare fois, l'établissement n'était pas réellement bondé, vue l'heure peu tardive, mais Juliet ne s'en formalisa pas. Elle avait bon espoir de voir des étudiants de l'Université commencer à faire tranquillement leurs apparitions à ce café où ils semblaient tous venir passer beaucoup de temps.

En soupirant, Juliet s'installa au comptoir et sortit calepin et stylo. Elle profiterait de ce petit moment de répit pour retranscrire la première ébauche de son prochain article qu'elle avait en tête. Bien-entendu, en journaliste consciencieuse, elle ne passerait pas par-dessus l'opportunité de tendre un peu l'oreille pour saisir des bribes de conversations. Si la chance était de son côté, peut-être apprendrait-elle d'autres détails concernant les disparitions qui faisaient la manchette du journal de la ville?

Ce n'était pas le genre d'établissement où elle passait beaucoup de temps habituellement, mais lorsqu'on est à la recherche d'informations, toutes les sources sont à prendre en considération. Et le Jaysup Coffee ne faisait pas exception à la règle!

La journaliste commença lentement à écrire en attendant patiemment que quelqu'un daigne venir prendre sa commande.

Ce matin, bien qu’il soit tôt pour certains, le café était étonnamment désert. Seuls quelques habitués s’y trouvaient, des personnes âgées à la recherche d’un bon café bien chaud, ou des passants s’arrêtant prendre leur petit déjeuner avant de rentrer chez eux.
Dans un coin du café, May servait ses clients, tout en entamant la conversation, qu’il s’agisse de tout ou de rien. Mais en cette matinée la seule conversation qu’il y avait, expliquait le peu de monde présent dans le café, ou même dans la ville. En effet, la veille une nouvelle disparition avait été annoncée, celle de Jason Matters. La 4ème disparition, une chaque semaine. Cela fait maintenant 4 semaines que toutes ces disparitions ont commencés, ou plutôt recommencés. A chaque nouvelle disparition, les gens restaient chez eux. Certains pour regarder les informations et se tenir au courant, d’autres parce qu’ils connaissent la victime, ou encore pour ne pas être la prochaine victime.
La vie à Jackson Ville commençait à devenir pénible et lourde. Les journaux disent qu’il n’y a aucun indices à chaque disparitions, ni témoin. Personne ne semble entendre ou voir quoique soit. Et May’ a une bonne relation dans la police, avec Stephen. Ainsi elle a su qu’ils n’avaient encore aucun suspect, ni rien pour les aider à faire avancer l’enquête. Bien sur la jeune femme a promis de garder le secret. Si toute la ville l’apprenait, il y aurait un mouvement de panique. Puisque déjà à cette heure ci personne n’étaient rassuré, tous craignait de sortir, et de ne plus jamais rentrer. Mais au fond, tant que la police est là, et qu’elle enquête, il y a un esprit de sécurité qui se crée.
Maybel abrégea au maximum cette conversation. Très peu de personne connaissait la vérité sur ce qui s’est passé il y a 3 ans, il y a les 10 survivants, et ceux à qui ils ont tout racontés dans les moindre détails. May’ faisait partit de ces derniers, Alex, son ex petit ami, lui avait tout raconté, et cela avait été très dur pour la jeune femme, autant de l’entendre, comme de vivre après.
Voyant qu’une nouvelle cliente était entrée au Jaysup Coffee, May s’excusa auprès du couple, et se rendit derrière le comptoir, pour ainsi être en face de la jeune femme blonde qui se présentait à elle. Maybel ne l’avait encore jamais vu en ville, et autant vous dire que dans une petite ville, comme Jackson, tout le monde se connaissait. La jeune femme brune, remis une de ses mèches derrière ses oreilles, et souri à son interlocutrice.

Bonjour… Qu’est ce que je vous sers ?

Maybel entama par la phrase habituelle donnée à chaque personne entrant dans son café. Bien que généralement, elle n’hésite pas à rajouter le prénom de la personne. Mais cette fois ci, l’ignorant, elle du s’y résoudre. Elle ne chercha pas à le lui demander, ou encore si elle était de passage ou de façon définitive en ville. Elle se contenta de laisser la jeune femme passer sa commande.

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Juliet était plongée dans ses papiers... Enfin, elle semblait être plongée dans sa paperasse. En réalité, elle avait tendu l'oreille, car elle avait cru entendre des bribes de conversations dans le fond du café. Juliet en aurait mis sa main à couper et au feu, les clients et la jeune serveuse discutaient ensembles au sujet de la dernière disparition en date.

Lorsque la serveuse, une petite brunette plutôt jolie qui semblait avoir approximativement le même âge que la journaliste, à un an ou deux près, Juliet fit semblant de ne pas l'avoir vue arriver. La journaliste était plutôt bonne comédienne. Son air candide lui ouvrait bien des portes... et bernait les gens qui se livraient volontiers sur divers sujets.

Chassant cette pensée au loin, mais pas trop quand même, Juliet leva la tête et sourit à la serveuse qui venait tout juste de retourner derrière le comptoir où Juliet venait de prendre place.

- Bonjour. Je prendrais un café noir avec... vous avez des croissants? s'enquit-elle en regardant autour d'elle s'il n'y avait pas de menus d'affichés aux murs. Désolée, je suis nouvelle en ville. ajouta-t-elle avec un petit sourire gêné.

Juliet referma son calepin pour éviter que la serveuse ne voit immédiatement son article et reposa son crayon. Si elle voulait poser des questions et en savoir davantage, la journaliste savait qu'il valait mieux y aller lentement. Elle était en terrain inconnu et voulait faire profil bas. La serveuse raconterait ce qu'elle savait bien assez tôt. D'abord, il fallait la mettre en confiance.

En voyant l’hésitation de la jeune femme, en passant sa commande, Maybel eu la confirmation qu’elle était bien nouvelle en ville. En suivant son regard, elle comprit le la jeune femme cherchait des menus affichés dans le café. Chose qu’à présent plus personne ne faisait, puisque tous connaissait l’endroit. Mais May’ n’aimant pas que tout soit routinier, cherchait à instaurer de nouvelles recettes, venant un peu des quatre coins du monde, ou de faire des prix intéressant. Ce n’était pas les idées lui manquait, bien au contraire. En cet instant, il n’y avait d’afficher que les menus pour la journée et la soirée. Que se soit les repas, les boissons, les menus complets, etc… tout était affichés, dans différents style d’écriture, de cadre, de décoration…
Maybel sourit quand son interlocutrice lui demanda si elle avait des croissants, tout en acquiesçant d’un signe de tête. Croissant, Pain au chocolat, Pepito, Macaroni, Pain au raisin, Brioche, etc… tout pour un bon petit déjeuner se trouvait ici. Et qui plus ait, c’était les meilleurs de la région.

« Bien sûr… Je vous en mets combien ? » Lui demanda t-elle sur un ton interrogateur.

En attendant Maybel préparait le café que la jeune femme blonde venait de lui commander. Naviguant derrière le comptoir pour s’atteler à sa tâche, elle en profita pour s’écarter légèrement du comptoir, pour atteindre son extrémité, où une carte, avec tous les menus habituels, s’y trouvait. Elle l’empoigna donc, avant de rejoindre l’autre femme, et de le lui tendre.

« Tenez… Tout est dessus », rajouta t-elle. Car même si la jeune femme avait déjà pris sa commande, il y avait les prix d’indiquer, et d’autre spécialité de la maison pouvait la laisser tenter.

Retournant au café, Maybel versa le bon café noir bien chaud dans une tasse couleur noir, avec écrit dessus Coffee en couleur beige. Ce nom ressortait un peu de la tasse. Elle disposa la tasse dans une soucoupe assortit. Et rajouta une cuillère dans la tasse, avec 2 sucre envelopper sur le rebord de la soucoupe ainsi qu’un gâteau sec, le cadeau de la maison si on veut.

« Voilà… » Tendit-elle a dire, en déposant le café face à la jeune femme.

Maybel rapporta en même temps les croissants, attendant de savoir combien elle devait en mettre, où si suite à la lecture de la carte, elle avait décidé de prendre autre chose. La brunette en profita également pour essayer de faire plus ample connaissance avec la jeune femme.

« Vous vous installez ici, ou vous êtes seulement de passage ? » commença t-elle à lui demander.

Puis elle se rendit compte qu’elle ne s’était pas présentée. Elle esquissa un petit sourire à son interlocutrice, tout en se disant que puisque qu’elle était nouvelle ici, elle ne devait pas connaître grand monde, à moins d’avoir de la famille.

« Oh… je manque à tous mes devoirs… Je m’appelle Maybel Kane. » Enchaina t-elle, toujours avec son sourire qui lui est propre, chaleureux, et accueillant. « Si vous ne connaissez personne ici, et que vous avez besoin d’un guide, je serai ravie de vous faire découvrir la ville… »

Cette dernière phrase se fit sur un ton plus bas, jusqu'à éteindre sa voix. La ville n'est plus ce qu'elle a été, et peu de chose reste belle, et joyeuse. Mais malgré tout Maybel tient à cette ville, elle y a vécut de très bons moment, et elle fait tout pour que se soit ces bons moments qui restent en surface, et non les mauvais...

Message de Chelsea: Maybel les nouveaux arrivants ne sont pas au courant de ce qui s'est produit il y a trois ans... parce que la ville à tout passer sous silence et oblige les gens à garder le secret. Alors non Juliet n'est pas au courant de ce qui s'est passé il y a 3 ans.
EDIT: Oui, je m'en suis rendu compte après, j'avais complètement zappé. Désolé. J'ai modifié la fin de mon post....

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Juliet leva les yeux et aperçut les menus... qu'elle n'avait pas remarqué un instant plus tôt. A sa défense, il fallait dire qu'elle était davantage concentrée sur ce qu'elle pourrait apprendre que ce avec quoi elle pourrait remplir son estomac, même si elle était affamée.

Lorsque la serveuse lui demanda combien elle prendrait de croissants, Juliet sourit et dit qu'un serait suffisant. Elle était affamée, mais incapable de manger davantage, au risque d'être malade par la suite.

La journaliste suivit la serveuse des yeux durant tout le temps que dura l'opération de lui faire son café, qu'elle lui apporta presque aussitôt. Le service était impeccable et rapide. Voilà ce qu'aimait Juliet dans des établissements de ce genre. Si la serveuse poursuivait dans cette voie, elle aurait un bon pourboire et une nouvelle habituée des lieux.

Quand la jeune femme posa son café sur le comptoir devant Juliet, cette dernière pris les sucres et les ajouta dans son café avant d'en prendre une petite gorgée. Il était chaud à souhait.

Un couple de personnes âgées entra dans le café et Juliet tourna aussitôt la tête quand elle entendit la porte s'ouvrir. Elle n'eut pas le temps de dire quoique ce soit parce que la serveuse la questionnait déjà.

- Non, je ne suis pas de passage. Je viens à peine de m'installer. J'arrive tout juste de Los Angeles. Je suis en ville depuis 3 jours... que j'ai occupés à vider des cartons.

Lorsque la jeune femme se présenta, Juliet sourit à son tour et tendit la main à la jeune femme en disant:

- Enchantée Miss Kane. Je suis Juliet Dawson. En ce qui concerne l'histoire du guide, je vous remercie, mais j'adore explorer et fouiner un peu partout, tout découvrir tranquillement, comme je viens tout juste de le faire en entrant ici.

Ce n'était pas un mensonge, mais pas tout à fait la vérité non plus. Certes, elle aurait grandement apprécié découvrir la ville avec quelqu'un à ses côtés, mais ça l'empêcherait de fouiner à la recherche de détails intéressants.

La dernière phrase de Maybel, prononcée à voix terriblement basse, l'intrigua. Faisait-elle allusion aux fameuses disparitions?

- Que voulez-vous dire? Y a-t-il quelque chose que je devrais savoir? s'enquit Juliet en saisissant sa tasse de café pour la porter lentement à ses lèvres.