Rendez-vous pour Nick Logan avec Mme Scott [PV Nick Logan]

Trois étudiants de Larkins ont disparu à une semaine d'intervalle chacun

Voilà, comment la ville de Jackson a replongé dans l'horreur. La panique regagne les habitants de celle-ci, les souvenirs enfouis et presque tabous, refont surface. Les survivants d'octobre 2004 se souviennent que trop bien de ce qu'ils ont enduré. Ils ont connu l'horreur, la perversion du Murderer. Et, l'histoire se répète. Pourront-ils aider la police. Les survivants, trouveront-ils enfin un jour la quiétude et la paix.
La police aussi est en état d'alerte. The Murderer n'a pas été retrouvé et a agit en toute quiétude, enlevant chaque semaine un habitant de la ville, tuant la moitié des habitants kidnappés. Et aucune preuve, aucune erreur de la part du Murderer, il n'a laissé aucun indice. Un vrai travail minutieux. La police est inquiète. Trois nouveaux kidnapping, trois personnes disparues. Sont-elles encore vivantes ?

Dans la ville de Jackson, des rumeurs courent. L'angoisse monte, l'angoisse des Survivors comme on les appelle, l'angoisse de la police qui a peur de trouver des corps morts, l'angoisse enfin de quelques habitants qui ont appris l'existence d'octobre 2004 ou qui ont appris la disparition inexpliquée de trois de leur concitoyens.
A cause de ces derniers évènements, Charline a un planning bien rempli. Dans quelques minutes, elle ira chercher dans salle d'attente, son premier patient.

Installé depuis peu dans ce charmant bled qu’est Jackson, les membres de la famille Logan vaquaient à leurs occupations. Il se trouve que le plus jeune d’entre eux, Nick n’avait plus décroché un mot depuis la mort de leur parent. Cela faisait déjà deux mois que Mr et Mme Logan avaient abandonné leurs enfant. Chacun se rétablissait comme ils le pouvaient, et le chagrin qu’ils éprouvaient ne pouvait être comparé. Le tuteur souhaita alors que son petit-frère adoré, fréquente un psychologue pour enfin faire ressortir ses sentiments et ses pensées. Non, jamais Nick avoua que ces parents lui manquaient, ni qu’il les aimait, pour être plus précis, il n’affirma plus jamais rien depuis ce jour si tragique. C’est pour cela qu’il fit appelle à une personne du métier. Au téléphone, il lui expliqua les raisons qui l’avaient poussé à agir ainsi. Il lui apprit comment ils en étaient arrivés là, comment Nick avait perdu le goût d’émettre ne serait-ce qu’un petit son.

L’aîné amena donc le benjamin à l’entrée du bâtiment. Il s’assura que ce dernier soit bien prit en charge, et demanda à l’assistante de ne pas le laisser partir. Il aurait très bien pu veiller sur lui me direz vous. Non, il ne le pouvait pas et pour cause qu’il avait un rendez-vous urgent. Séléna quant à elle était sortit, et ce n’était pas son rôle de surveiller son petit-frère nuit et jour. Oui Nick, voulait s’échapper de cet enfer, il voulait quitter cet endroit pour les débiles. Du moins c’est ce qu’il pensait, lui qui refusait toutes aides. Mais il était dorénavant trop tard, les patients entendaient les pas de la psychologue approchée de la salle d’attente. Il se leva, sans attendre le prénom cité par la psychopédagogue. De toute façon il était dans la salle d’attente avant tout le monde et étant impatient de nature, il se refusait d’attendre plus longtemps. Il se leva, puis sans émettre ni attendre un seul mot il quitta la salle pour s’installer dans une seconde. Il s’assit en face du bureau du psychologue, présageant son arrivé. Même s’il demeurait un enfant muet, on pouvait facilement voir que ce garçon n’en faisait qu’à sa tête.

Charline fut étonnée lorsqu'elle vit son planning. son premier patient n'est pas venu à cause de ce qui s'est passé à Jackson. Il est venu à cause du drame qu'il a connu, la perte de ses deux parents lorsqu'il fêtait ses 16 ans. Ceux sont ces tuteurs, à savoir son grand frère et sa grande soeur, qui lui ont pris rendez-vous.
Le jeune homme se trouvait à présent assis devant elle. Il avait l'air nerveux. Ses tuteurs lorsqu'ils avaient pris rendez-vous, avaient prévenu que le jeune homme n'approuvait pas leur démarche, aller voir un psychologue pour que celui-ci comprenne sa souffrance interne.

Bonjour, je me présente. Je suis madame Scott. Vous êtes venu suite à la demande de vos tuteurs, qui sont respectivement votre frère et votre soeur car vous n'avez plus parlé depuis la mort de vos parents.
Habituellement, je demande à mes patients de m'expliquer leur démarche et le fait qu'il suive une thérapie, ce qu'ils en attendent. Certains de mes patients viennent spontanément, d'autre viennent sous la pression de leur proche. La plus part de mes patients, en venant ici, espèrent se sentir et moins souffrir. Ils me parlent de leur maux, de ce qu'ils ressentent.

Madame Scott, lorsqu'elle prononça ses mots regarda attentivement son patient. Elle voulait décrypter ses gestes, nos gestes qui traduisent notre être sans qu'on le sache, sans qu'on ne les maitrise, habituellement. Puis, elle posa une dernière question au jeune homme :

Voulez-vous écrire ce que vous ressentez, pourquoi êtes-vous venu, ou peut-être me dessiner quelquechose qui traduirait vos sentiments ?

Lorsque la psychologue se présenta, Nick ne lui adressa aucun regard. Il scruta le moindre petit détaille qui se trouvait dans la salle. Il avait les yeux bien ouverts sur ce qui l’entourait, mais lorsqu’elle prononça : ‘la mort de vos parents’, l’adolescent baissa directement les yeux tout en inclinant légèrement sa tête vers le sol. Il ne put cacher sa détresse. L’adolescent sembla soudainement affecté par ces mots si simples à prononcés mais si dur à vivre. Il n’envisagea pas le fait que la psychologue puisse déceler les sentiments de l’adolescent simplement avec les gestes même si cela paraît évidant. Pour ce garçon âgé de 16 ans, il était tout bonnement impossible qu’elle l’aide, non seulement parce qu’il refusait catégoriquement, mais surtout parce qu’elle n’avait pas vécut ce que lui avait vécu. Aussi, elle aura beaucoup de mal de convaincre Nick faire un quelconques actes puisqu’en plus de ne plus adresser la parole à qui que ce soit, le gamin avait un sale caractère. Seule sa sœur Séléna réussit à recueillir des sourires, personnes d’autres. Lorsqu’elle souhaita que l’adolescent matérialise ses émotions grâce à des écris ou des dessins, Nick rehaussa et alterna sa tête de gauche à droite signifiant un ‘non’ définitif. A ce moment précis il lui jeta un regard à la fois inoffensif et apprivoisé, comme si on lui demandait de décrochait la lune, ce qui est bien sûr impossible. Peut-être que la psychologue refuserait de s’entretenir avec dorénavant, en avait-elle le droit ? Nick ne savait pas, mais si c’était le cas elle s’en acquittera probablement. On ne peut pas vraiment lui en vouloir, pourquoi aiderait-elle un gamin tête en l’air qui se refuse d’être traité, suivi et protégé par une psychologue ? Personne ne pouvait savoir ce que pensait Nick, lui seul avait ce pouvoir. Il ne parle à personne, alors en quoi devrait-il faire une exception pour cette femme qu’il connaît à peine ? Vous savez, elle pouvait s’estimer heureuse que Nick ne parle pas, puisque le garçon n’y serait sûrement pas allé de main morte avec elle. Il se serait montrer désagréable et blessant s’il n’avait sorti ne serait-ce qu’un seul misérable mot de sa bouche. Pourtant pour execer ce métier cette femme devait être vraiment généreuse et tolérante. Enfin le garçon cessa de tourner la tête et avec l’index de sa main droite se frotta l’œil se situant du même côté.

Il n’y avait pas que la disparition de ses défunts parent qui perturbait le gamin. Une autre cause assujettit son manque de parole. Cela n’était ni plus ni moins que son homosexualité. Il savait que dans certaines religieux, elle était proscrite, rejetée et sévèrement punie. Lorsqu’on était un homme et qu’on aimait un autre homme on brûlait en enfer. Aussi, un certain nombre de personnes pour le moins considérables n’approuvaient aucunement cette orientation sexuelle. Personne n’était au courant, ni son grand-frère qu’il aimait mais qui le démontrait beaucoup moins ni même Séléna avec qui il parlait beaucoup plus. Il avait tout simplement peur de les perdre comme il a perdu ses parents. Il entendit souvent des témoignages, d’ado mis à la porte pour avoir avouer leurs préférences sexuelles. A force d’assister à des adolescents expulsés de chez soi et d’entendre des injures tel que ‘PD’, ‘Tapette’ ou bien ‘Pédale’, Nick était convaincu qu’être gay, c’est mal. Bien qu’il ne le reniait pas, il n’avertit personne, cachant sa véritable identité. Il mentait à sa famille, et il avait horreur de ça. Nick était une personne moral, qui, certes fait beaucoup de conneries et se bat à temps pleins, mais qui savait ce qui était bon et ce qui était mal. Bien sûr, cela ne se voyait pas, à le voir il faisait quelqu’un qualifié de ‘normale’ et parfaitement hétéro et pour cause qu’il n’avait pas le genre, ni le style. On rabaisse souvent les gays à des hommes à la voix efféminée, aux gestes délicats et avec un caractère sensible et tout de suite visible. Ils étaient meilleurs amis des filles le plus souvent. Et ben détrompez-vous, Nick n’avait rien de tous ça, il traînait avec des mecs, il picolait et il se droguait comme tout ado de son âge et il n’est pas gentil ni sensible ; enfin c’est ce qu’il laisse ressortir de sa personnalité.

Dans cette pièce, on n'entendait que les paroles de madame Scott. Le jeune homme, qui était assis en face d'elle, ne parlait pas, ne faisait très peu de mouvements. Un de ces mouvement était pourtant bien marqué, celui de sa tête pour dire "non". Et il faisait d'autres mouvements instinctivement. Il est impossible de rester immobile comme de marbre sur une chaise si on n'est une volonté outre mesure et encore, ce n'est pas évident.
La psychologue avait également remarqué que le jeune homme avait baissé les yeux en inclinant légèrement sa tête vers le sol, lorsque la psychologue prononça "la mort de vos parents". Il paraissait affecté et rejeta toute proposition de dialogue. Le dernier geste du garçon montrait aussi sa fragilité, il se frotta l'oeil. Tous ces petits gestes, madame Scott les remarqua. Elle espérait qu'en tranquillisant le jeune homme, ce dernier lui confie ses peurs, ces craintes, mais aussi ces rêves, ses espoirs.

Mais le jeune homme restait dans son mutisme. Ce n'est pas évident non plus de ne plus prononcer un mot, et même un soupir et un souffle. Et pourtant, son patient ne prononce aucun mot, et cela, de manière voulue, dans le sens où médicalement; rien ne l'empêche de parler. C'est son être profond, son âme, qui ne lui donne pas ce droit. Pourquoi une telle privation ? Généralement, c'est par tristesse. Notre esprit entre dans une sorte de mélancolie qui nous coupe tous les contacts avec les autres. On refuse de communiquer car on se sent très seul. On a mal et on pense que personne ne peut comprendre notre douleur. Et oui, Nick Logan ne parle plus car il a été traumatisé par le décès de ses parents.
Combien d'entre nous, avons perdu nos parents, et cela précocement ? Pourtant, rares sont ceux qui ne réussissent plus à prononcer par la suite un mot. On réagit tous différemment face à la douleur et parfois face à notre état psychique antérieur, on ne réagira pas de la même manière face à une même souffrance.

Oh, je suis sure que vous espérez des choses en venant ici, même si ce n'était pas votre démarche au départ. Mais comme vous n'êtes pas prêt pour le moment, ne parlons pas de votre passé, mais plutôt de votre présent. Vous êtes étudiant. Parlez-moi de vos études, de vos projets.

La psychologue lui montra à ce même moment un bloc note et un stylo qui étaient posé sur le bureau.

Deux mois sans prononcer ne serait-ce qu’un seul petit mot donne une atmosphère pesante au sein de la famille Logan. Son aîné ne savait plus quoi faire, totalement désemparé par l’attitude de son cadet. La seconde quant à elle, tentait de calmer le jeux tout en sacrifiant ses ressentiments. Ses fraternels avaient beau essayer d’espionner leur petit-frère seul, voire si ce dernier émettait un son, hélas ces efforts ne fournirent aucun résultat. La seule fois où il ouvrit la bouche était seulement pour manger, pour boire, ou encore pour bailler. Ce n’est pas tout, son mutisme avait prit de l’ampleur sur sa personnalité, car ne conversant plus, il n’avait plus aucune relation avec les autres ; ce qui est tout à fait normal puisque qui voudrait rester avec une personne qui ne déclenche aucune parole ? Personne n’avait encore eu cette patience.

Il se demandait pourquoi elle faisait tout ça, mais la réponse ne se fit pas attendre. C’était son job, elle était payée. Elle pouvait-être aussi souriante, agréable et compréhensive qu’elle le désirait, son but demeurait le même. Quand je vous dit que son mutisme a prit de l’ampleur, vous pouvez constater que même ces pensées étaient obscurcies. Il se dit que la psychologue gagnait sa vie comme le faisait un éboueur ou un président.

Lorsqu’elle lui proposa d’écrire ses études, son avenir, ses capacités, Nick ne sut pas vraiment quoi faire. Ca aurait été plus simple de parler, mais le garçon s’y refusait. Puis n’étant pas vraiment coopératif au départ il ne comprenait pas pourquoi il deviendrait obéissant avec elle, alors qu’il ne l’a jamais été avec personne. Qu’avait elle de plus que les autres si ce n’est aidé Nick pour toucher sa paye ? Non il ne l’aiderait pas, il avait l’impression qu’elle avait pitié de lui, surtout lorsqu’elle le vouvoyait. A cet instant il maudissait son frère qu’il l’avait embarqué dans cette situation.

Il restait planté là, fixant le bloc-note. Il ne savait pas s’il dessinerait quelques choses ou s’il jetterait les objets complémentaires à la poubelle. Il se dit qu’il valait mieux laisser les objets à leurs places initiales. Ces derniers jours, surtout depuis qu’il vit à Jackson il montrait des signes de violence. Lorsqu’il n’arrivait pas à accomplir une action, il perdait son sang froid et devait frapper ou casser quelques choses. C’est ce qui est arrivé à une malheureuse télécommande, il n’arrivait pas à changer les chaînes, et totalement perturbé, il lança la télécommande sur sa télé ce qui eu pour conséquence d’effrayé sa sœur, ne reconnaissant plus son petit-frère.

Il dévisagea la psychologue, toujours en silence. Il n’avait pas parlé depuis deux mois, elle ne le changera pas en 2 minutes. Peut-être qu’avec un minimum de patience, l’adolescent commencerait à communiqué, mais l’instant était mal choisi car il était précipité. En effet, l’adolescent n’avait été mis au courant que le jour même. Il se dit alors que son frère avait perdu à son tour patience, et qu’il ne voulait plus se préoccupé de son petit-frère. Il le refourgua donc à la première pigeonne qui se permettait de conseillé les gens sans même les connaître. Bien sûr tout cela résumait les pensées de Nick, ce qu’il ressentait à ce moment.

C’est un fait réel, le benjamin était l’enfant le plus dur à calmer. Même si son physique correspondait aux anges que l’on voit sur les dessins, son caractère avait tout d’un démon. Le record du nombre de colle et d’exclusion de la famille Logan avait explosé rien qu’à lui tout seul. Mais n’oubliez pas qu’il fut influencer par sa sœur, qui n’était pas aussi sage qu’elle le prétendait. Le plus grand lui représentait la réussite, il est le premier à avoir marché, à avoir prononcer son premier mot, a avoir des bonnes notes. C’est peut-être aussi pour ça que le garçon devenait rebelle. Imaginez lorsque vous étiez en primaire et que vous reveniez en chantonnant à votre demeure familial. Là vous vous exclamé : ‘Maman, papa ! J’ai 16 de moyenne !’. Et la vos parents vous répondent : ‘Bravo ! Mais ton frère avait 19 lui’. Et voilà ce qu’en concluait Nick : ‘T’es nul par rapport à ton grand-frère, ça sert à rien de te voiler la face les parents ne sont fières que de lui’. C’est pour cela qu’il finit par changer son caractère : par influence de la grand-sœur, et par haine pour le plus grand.

Intérieurement il était bidonné. Il se dit que cette femme partirait en dépression par sa faute. Nick sera sûrement le patient le plus compliqué qu’elle n’aura jamais eu. Notez bien qu’il n’avait toujours pas prit les objets, et qu’il ne les prendrait pas. Il les avait fixé une fois c’est tout, parce que la femme les avait désigné. Mais plus jamais il ne reporta son attention dessus. C’est alors qu’il se leva, commençant à avoir mal aux fesses, il faut dire qu’à son goût le siège était loin d’être confortable. Il se présenta devant la fenêtre du bureau, le paysage donnait sur quelques endroits à Jackson. Il avait une belle vue ; il contempla donc sa nouvelle vie. Il se dit que tout cela ne rimait à rien. Il ne voulait pas d'une psychologue, il ne voulait de personne. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas Mme Scott, il n'avait rien contre elle. Mais comme à son habitude, il avait un caractère bien trempé et elle allait vite le découvrire.

C\'était la première fois que Mme Scott se trouvait devant un patient qui était muet, et qui non seulement ne prononçait pas un mot mais qui ne soupirait pas non plus et qui pour le moment, ne montrait aucun signe d\'agressivité. Le jeune homme n\'était pourtant pas venu au cabinet de plein gré ; cependant, il ne réagissait presque pas, il attendait tout simplement que les minutes s\'écoulent et que l\'heure du départ arrive.
Mme Scott s\'était déjà trouvé devant des patients agressifs, la plupart du temps dans les mots, mais parfois aussi dans les gestes. Le travail de Mme Scott était alors de les aider à verbaliser leur sentiment et leur mécontentement pour que ces derniers n\'utilisent plus la violence pour résoudre leurs problèmes et qu\'ils puissent s\'exprimer tout en gardant leur self-contrôle. D\'autres patients, eux s\'écroulent en larmes. Le travail de Mme Scott est alors de leur permettre de verbaliser leurs chagrins afin qu\'ils soient moins infectés par leur vécu.

Mais revenons au cas de Nick Logan. Lorsqu\'on est contraint de venir voir un psychologue contre son gré, de s\'asseoir en face d\'elle, de rester dans son mutisme mais sans avoir autre chose à faire. Il ne nous restealors qu\'un but, pouvoir s\'échapper de cet environnement pesant. On veut partir au plus vite, on ne tient plus en place, on se lève, on regarde par la fenêtre, la fenêtre qui montre la libération qui devrait venir. C\'est dans ces moments là, que l\'on se rend compte que les minutes sont longues à s\'écouler.
Mme Scott prit le bloc note et un crayon et se mit à dessiner. Elle représenta Nick, debout contre la fenêtre et deux-trois éléments de l\'extérieur, que Nick pouvait voir. Et puis, elle dessina une bulle partant de son esprit ou elle écrit \"Mon rêve serait ...\". Et oui, les trois points de suspension montre que Mme Scott ignore toujours le rêve de Nick.

C\'est alors qu\'elle interpella Nick, rompant ainsi le silence qui s\'était installé dans la pièce depuis plusieurs longues minutes.

Nick, regardez ! Je vous ai dessiné, un jeune homme regardant par la fenêtre, pensif, silencieux. Et pourtant, je suis sure que vous avez plein de choses à dire. Vous ressentez plein de choses, vous ne comprenez, je pense, pas toujours tout ce qui vous arrive. Et vous restez, silencieux devant cette incompréhension. Parfois, vous vous énervez, mais la plus grande colère, elle est encrée au plus profond de votre être.

Mme Scott en prononçant ces mots, ignore quelle sera la réaction du jeune homme. Elle espère juste qu\'il en ai une, qu\'il commence à communiquer. Elle sait que si elle ne parvient pas à le sortir de son mutisme, il deviendra une véritable bombe à retardement, pouvant exploser à n\'importe quel moment, pouvant blessé son interlocuteur ou lui-même et probablement les deux.

A partir du moment ou Mme Scott lui donna un ‘ordre’ Nick ne lui adressa même pas un regard. Il semblait l’ignorer même si elle s’adressait à lui, le garçon ne bougea pas d’un poil. Il se demanda de quel droit elle le prenait pour un jouet? Qui était-elle pour lui ordonner de regarder quelques chose dont il en avait strictement rien à faire ? Non le garçon resta debout, dévisageant les passants, attendant toujours que les minutes s’écoulent. Encore, il était sage pour le moment puisqu’il l’écoutait et l’avait regardé une fois. Si seulement elle savait comment il se comportait vis à vis de sa famille.

Il s’embêtait, il n’y a pas vraiment d’utilité à le préciser. Qu’est-ce qui avaient tous à l’interrompre dans ses rêveries ? Non pire ! Pourquoi faisaient-ils attention à lui ! Aiment-ils à ce point prendre des vents ? Le garçon ne comprenait toujours pas la stupidité humaine. Ou alors, ils ont vraiment une vie de merde et ne savent plus quoi faire pour s’occuper. Nick était une personne grossière, si ce n’était ces pensées, ce sont les paroles qui contiendraient une injure par phrase.

Il n’avait pas prit la peine de retirer son blouson, il sortit d’ailleurs son MP3 de sa poche intérieur gauche et l’enfila autour du coup. Puis il mit ses écouteurs et enclencha le bouton ‘play’, une musique assez bruyante mais audible se fit entendre. Il remarqua un centre commercial, ce qui veut dire : fringue à gogos ! Il ne tarderait plus après son rendez-vous, il savait déjà quoi visiter.

Lui-même se trouvait ‘dégueulasse’, avec la psychologue, elle ne lui voulait aucun mal, elle cherchait seulement à l’aider. Mais comme toujours le petit ange n’en faisait qu’à sa tête. Totalement associable, il ne voulait voir personne, ni même parler. En faite il ne voulait plus rien faire ! La seule chose qui lui donnait de quoi vivre était le fait de donner à ses parents, la joie de vivre en leur donnant le pouvoir d’être fière de leurs benjamin. Maintenant qu’ils ne sont plus là, il n’avait plus de raison de vivre. D’ailleurs le garçon avait bel et bien envi d’en finir, avant ça, il fallait seulement qu’il se fasse détester de ses fraternels histoire qui ne souffrent plus. Ce n’est d’ailleurs pas du hasard s’il portait des manches longues, puisque le garçon s’était déjà mutilé. Il rejetait la haine envers le monde sur lui même, ressentant le besoin de se faire du mal pour ne pas en faire aux autres, il s’était aussi mit à la cigarette et à toutes sorte de drogue. S'il ne s'était pas encore suicider, c'est parce que son frère et sa soeur se préoccupait encore de lui, lui qui ne voulait pas qu'on lui prête attention. Tant que Alec et Séléna ne vivront pas leurs vies, il ne pourra pas rejoindre ses parents. En ce faisant detester il se détachait d'eux, ainsi ils recommenceront une nouvelle vie et oublieront leur petit-frère chérie. L'adolescent était totalement perturbé comme vous pouvez le constaté...Il n'avait tout simplement plus de volonté pour vivre.

Aux paroles de Mme Scott, invitant Nick à regarder le dessin qu'elle avait fait le représentant à la fenêtre, lui demandant d'exprimer ses pensées sur l'instant, le jeune homme ne bougea pas d'un millimètre. Il restait debout devant la fenêtre à contempler ce qui se passait à l'extérieur.
Nick n'avait pas enlever son blouson et avait sorti son MP3 de la poche de celui-ci et se mit à écouter de la musique. Tout dans son attitude montrait qu'il ne voulait pas être là, qu'il ne voulait pas qu'on l'aide, qu'il voulait partir, qu'il voulait qu'on le laisse en paix.

Mme Scott se leva de son bureau, se dirigea vers le jeune homme et lui retira par surprise de ses oreilles,les écouteurs de son MP3. Nick fut surpris et s'apprêtait sûrement à réagir violemment lorsque Mme Scott lui dit :

Je sais que tu n'es pas ici de ton plein gré, mais que tes tuteurs qui sont ton frère et ta soeur, t'y ont obligé. Je sais que tu ne veux pas être aidé car tu as l'impression que personne ne peut comprendre ta douleur. Tu voudrais qu'on te laisse tranquille car tu te sens en trop et tu voudrais disparaître.
Sache qu'en te comportant ainsi, tu n'augmentes que davantage la peine de ceux qui t'aime. Personne ne peut ressentir la douleur qui est la tienne. Mais ce n'est pas ça l'important. L'important c'est que tu sortes de cette douleur, que tu acceptes les choses,même ce qui te parait pour l'heure inacceptable. Une fois que tu auras commencé à accepter les choses, tu auras moins mal et tu feras moins de mal à ceux qui t'aiment.

Puis Mme Scott en regardant le jeune homme dans les yeux, en espérant une réaction positive de sa part, conclut en disant ces quelques mots ;

e peux t'aider à essayer de comprendre et accepter ce qui te fait actuellement souffrir. Mais il faut que tu participes aussi. Qu'en penses-tu ? Il vaut mieux essayer de comprendre sa douleur pour l'atténuer, que de continuer à vivre avec elle, sans rien tenter. Tu ne penses pas ?

En accomplissant cet acte qu’était d’extirper les écouteurs des oreilles de Nick, Mme Charline Scott, authentifie son arrêt de mort. Encore une fois la femme se croyait tout permis, prédestinant le garçon à accueillir ses dictions, qu’il le désirait ou non. Son caractère impulsive venait de lui ordonner la jeune femme, Nick failli s’y soumettre. Mais il n’attaqua pas. Il ouï encore une fois les paroles de Mme Scott. L’écoutant attentivement il se retourna vers elle, les yeux remplis de haine.

Une fois qu’elle avait terminée son discours qu’elle devait sûrement ressortir à tous ses patients Nick baissa les yeux en diagonale, encore une fois, il inclina sa tête légèrement. Il serra ses poings. Puis il releva la tête quelques temps après, son regard avec changé, il était devenu plus attendri. Ses sourcils n’étaient plus froncés. Ces gestes ne signifiaient qu’une seule chose, plutôt positive pour la psychologue. Il capitula et consentit à se faire aider par la psychologue. Mais attention à ne pas crier victoire trop vite, ce n’était pas encore gagner loin de là.

Il remit d’ailleurs ses écouteurs. Puis se dirigea de nouveau vers le bureau de la psychologue. Là il se plia, et prit le stylo. Il se souvint alors de ce que la femme lui avait demander d’écrire ou de dessiner, mais ce n’est pas de ça qu’il voulait parler. Il écrivit alors son numéro de portable, si jamais elle voulait le joindre pour prendre un second rendez-vous puisque lui ne reviendrait pas, en tout cas pas de son plein gré.

Lorsqu’il écrivit ses chiffres, il sourit, naturellement la psychologue ne l’apercevait pas. Il se dit qu’elle avait réussit à le décrypter en à peine 10 minutes. Il comprit pourquoi elle s’était engager dans cette voie, elle était réellement douée. Mais n’oubliez pas que ce n’était absolument pas gagner pour elle, il n’avait pas décider de changer de caractère ou d’arrêter pour de bon son mutisme. Il acceptait seulement de revoir la psychologue pour contraindre sa violence. Il se souvint que la veille il avait rejetée sa sœur contre un mur et il ne voulait plus que cela se reproduise. Il ne voulait plus faire de mal à quelqu’un, mais il avait tout à fait conscience d’être agressif, et ce trait de caractère ne s’apprêtait pas à se stopper. Seulement il préférait se faire du mal que faire du mal à sa famille, et seule la psychologue pouvait lui apprendre à canaliser cette férocité.

En dessous il fit un dessin. Ce dessin représentait un lapin, une tête de lapin. C’est le dessin que sa défunte mère lui avait apprit à faire :

Lorsqu’il le dessina il trembla, montrant sa souffrance, mais aussi le fait qu’il avait beaucoup de mal à se rattacher au passé. Puis il se redressa et emprunta la porte de sortie. Il n’était pourtant pas l’heure de partir, mais lui en avait décidé ainsi.

Mme Scott voulait faire réagir le jeune homme. Elle ignorait de quelle manière il allait réagir lorsqu'elle lui arracha les écouteurs de ses oreilles. Elle l'observa pendant ses quelques secondes. Nick ne fit aucun gestes de violence à son encontre. Mais il la regarda méchamment. A cet instant précis, elle ressentit la haine de son patient à son égard. Puis il baissa la tête et lorsqu'il la releva quelques secondes plus tard, son regard avait changé. Il paraissait plus calme.

Sans un mot, le jeune homme se dirigea vers le bureau de la psychologue, où il était assis quelques minutes auparavant. Il remit ses écouteurs mais prit le stylo qui y était posé et écrivit. Mme Scott se dirigea aussi à son tour vers son bureau. Elle fut soulagée de la réaction du jeune homme. Elle s'assit sur son fauteuil et attendit que Nick eut fini d'écrire ce qu'il souhaitait. Elle n'ajouta aucun mot. Elle le laissa faire. Elle ne tenta pas non plus de voir ce que son patient écrivait. Elle attendit qu'il relève la tête. Par contre, elle observa que le jeune homme dessina quelquechose qu'elle ne voyait pas encore. Mais celui-ci dut s'arrêter quelques instants avant de reprendre à nouveau son œuvre. Elle ressentit que lorsque le jeune homme dessinait beaucoup d'images le tourmentaient. Que ressentait-il ? Ca paraissait le faire souffrir.

Puis lorsque Nick eut fini son dessin, il se leva et partit. Il ne chercha aucun échange, il ne resta pas pour écouter ce que la jeune femme pouvait lui dire. Il partit. La psychologue n'essaya pas de le retenir, elle ne fit aucun geste, ne prononça aucun mot. Elle le laissa prendre la direction de la porte. Elle savait que cette visite à son cabinet, était douleureuse pour ce dernier et qu'il fallait qu'il ne soit pas davantage brusqué.
Elle constata que Nick lui avait laissé un numéro, c'était un portable. Elle vérifia, ce n'était ni le portable de son frère, ni celui de sa sœur. Ça devait être le sien. Puis, elle fut un peu surprise par son dessin. Un lapin. Est-ce que c'est son animal auquel il se confie. Que représente ce lapin pour lui.
Comme prévu, Mme Scott appela les tuteurs du jeune homme, à savoir son frère et sa sœur, pour leur confirmer la date de leur rendez-vous qui était prévue après la première consultation de leur jeune frère. La psychologue était plutôt satisfaire de celle-ci, car le jeune homme avait à sa manière, accepté l'échange.

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