Toubib à l'hosto? Pas bon ménage... [libre]

Dès qu'il la vit, Mark commença à s'agiter tout en prenant la main de Jaimee. Il lui dit qu'il fallait qu'elle parte et qu'elle quitte Jackson. Il parlait d'Amber, Jai en aurait mis sa main à couper. Mark dit que quelqu'un avait leur amie dans le colimateur, Mark avait un message à transmettre à Amber. Son message semblait être de la plus haute importance pour qu'il s'agite ainsi.

Le médecin s'était tu un bref moment avant de regarder Jaimee droit dans les yeux et de lui dire que l'autre savait que lui et Amber étaient en froid, ce qui la fit frissonner, mais Jaimee ne le montra pas. Mark ajouta aussi que l'autre savait que s'il poignardait Mark, Amber reviendrait vers lui. Plus besoin de chercher qui s'en était pris au jeune homme. C'était ce malade qui avait tiré sur Fisher et enlevé son frère.

«Il a fait fort le malade sur ce coup-là. C'est clair qu'elle va se précipiter ici. Faut pas être Devin pour savoir ça!» songea Jaimee en secouant la tête.

Mark lui dit qu'elle aussi devrait songer à quitter la ville, que la menace planait sur tout l'entourage d'Amber. Le malade s'en était pris à Yann, ensuite à Amber et voilà qu'il s'attaquait à Mark. Qui serait le prochain?

Jaimee n'eut pas le temps de répondre quoique ce soir, car le Dr Ross et une infirmière entrèrent au pas de charge dans la chambre, probablement alertées par la damnée machine que Mark s'était amusé à déconnecter.

Lorsque le Dr Ross commença à apostropher Mark en lui demandant s'il se croyait être un surhomme, Jaimee la regarda étrangement, amusée. Son amusement grandit encore plus quand elle lui dit qu'il devait rester couché. C'était parce que le bon docteur était déjà allongé!

- Vous voyez bien qu'il est couché?

Puis regardant Mark, elle ajouta:

- Tu veux nous faire quitter la ville? Prépare-toi à être du voyage Riders. Amber ne voudra jamais partir en te laissant derrière elle et je doute qu'elle voudra que son beau Vincent reste ici... tout comme je doute qu'il voudra suivre pour se mettre à l'abri. Fais-toi à l'idée, on va tous rester ici et devoir affronter ce qui nous attend.

Mark n'avait pas relâché la main de Jaimee lorsqu'Amber était entrée en trombe dans sa chambre d'hôpital... et Jaimee n'avait pas tenté de la retirer non plus. Ou elle n'y avait tout simplement pas pensé? En tout cas, quand Mark avait transmis le «message» à Amber, Jaimee avait lentement dégager sa main de celle de Mark.

Comme elle l'avait cru, Amber se mis à faire les cent pas dans la chambre. Avant longtemps, elle commecerait à dire que c'était de sa faute si Mark avait été agressé devant chez lui. Bien-sûr, Mark tenta de convaincre Amber de quitter la ville et comme l'avait prédit l'ambulancière, Amber répondit qu'il faudrait qu'ils partent tous sinon elle resterait à Jackson.

Ce n'était pas mal d'avoir essayé, mais Mark savait très bien que jamais Amber ne partirait en laissant les gens qu'elle aime derrière elle. Elle le leur fit parfaitement comprendre. Il n'y avait pas lieu de tergiverser et pas davantage que de se faire à l'idée qu'ils resteraient tous à Jackson et devraient redoubler de prudence. Dorénavent, ils seraient tous des cibles potentielles pour ce malade qui voulait s'en prendre à Amber en passant par ceux qui comptaient le plus à ses yeux.

Pendant ce temps, l'infirmière et le Dr Ross continuaient de s'affairer autour de Mark, mais Jaimee ressentait un certain malaise qu'elle ne parvenait pas à identifier et ça l'énervait au plus haut point. C'est ce moment-là que choisit le Dr Ross pour dire qu'ils avaient encore 15 minutes de visite et qu'ensuite ils devraient partir pour laisser Mark se reposer, ce qui fit froncer les sourcils à Jaimee qui ne pu s'empêcher de répliquer.

- Détrompez-moi si je me trompe, mais je crois savoir que Mark est lui-même médecin... Ça ne me dérange pas du tout de partir, mais essayez d'empêcher Amber de passer la nuit au chevet de Mark et vous devrez avoir affaire à elle.

Jaimee s'interrompit un instant, le temps de s'écarter du lit de Mark et de se rapprocher de sa meilleure amie avant de reprendre:

- Petit conseil en passant, évitez un affrontement avec Fisher, vous ne vous en sortirez pas sans égratignures et c'est vous qui perdrez le plus dans tout ça.

Amber avait regardé la scène se dérouler sous ses yeux sans bouger ou parler. C'était amusant. Spectacle franchement divertissant d'ailleurs. Avoir pu applaudir sans passer pour une débile, Amber l'aurait fait et ne s'en serait sûrement pas privée. Vois Jaimee lui clouer le bec vallait son pesant d'or... et Mark qui avait pris leur parti contre une de ses collègues de travail, c'était plutôt drôle également.

Ce fut la partie «tigresse» de la chose qui l'amusa moins. Non pas à cause de Mark qui les comparaient à ses beaux félins racés, non. C'était cette Ross qui disait qu'après quelques années en Afrique les félins ne lui faisaient plus peur.

Amber se tut, préférant ne pas ajouter de l'huile sur le feu, mais allez savoir pourquoi, mais ce Dr Ross ne lui plaisait vraiment pas. Peut-être était-ce l'attitude de boss qu'elle s'était donnée qui faisait cet effet-là? Ou encore qu'elle aie fait semblant de ne pas écouter leur conversation alors qu'il était parfaitement évident qu'elle n'en avait pas perdu une miette? Elle n'y avait peut-être rien compris, car Mark avait pris soin de de bien choisir ses mots, mais n'en demeurait pas moins qu'elle avait tout écouté avec attention. Et ça, ça énervait Amber au plus haut point. Non, elle savait qu'elle n'aimerait pas cette femme. C'était... instinctif!

Si cette... petite conversation avait eu du bon, c'était parce que ç'avait évité qu'Amber ne réponde à Mark concernant l'agression dont il avait été victime.¸Ca n'aurait servis à rien qu'ils argumentent chacun leur tour. Amber aurait continué de soutenir que c'était de sa faute et Mark le contraire. Autant éviter une discussion qui n'aurait pas de fin et se concentrer sur ce qui était vraiment important.

Lorsque Ross sortit de la chambre en disant que l'infirmière reviendrait avec un sédatif, Amber regarda Mark et dit en haussant les épaules:

- Semblerait que la Mante Religieuse qui vient de sortir veut te rendre patraque avec un sédatif... et tout ça avec la complicité de sa petite infirmière!

Elle s'interrompit, se mordilla la lèvre inférieure et décida d'enlever son trench avant de d'ajouter:

- Ouais, je crois pas que je vais l'aimer la Mante Religieuse... Pas d'atomes crochus.

Amber resta plantée devant la fenêtre à regarder dehors sans rien voir. Elle sentait le regard de Mark posé dans son dos, mais elle ne se retourna pas pour le regarder. Mark la connaissait bien et même mieux que ça. Il devait déjà savoir tout ce qui lui passait par la tête au moment précis où ça lui traversait l'esprit. Mark lui dit que si elle restait près de la fenêtre, il ne pourrait pas lui prendre la main pour la réconforter, qu'il aimerait pouvoir se lever et la prendre dans ses bras, mais que ça lui faisait un mal de chien quand il essayait de bouger. Il lui dit quelque chose dont elle se doutait fortement, c'est-à-dire qu'il n'aimait pas la voir ainsi et que ce n'était pas de sa faute.

Ça, il le soutiendrait longtemps et Amber continuerait quand même de croire qu'elle était responsable de toute cette horreur. Si elle avait été sage et n'avait pas cherché à mettre son nez partout, ce type ne se serait pas sentit coincé et il n'aurait pas poignardé Mark, menaçant également de s'en prendre à tout son entourage si elle continuait. C'était aussi simple que ça. Elle était responsable de ce qui se passait et personne ne l'en ferait changer d'avis.

Mark continua de parler, disant ce à quoi il avait pensé quand il s'était retrouvé allongé sous la pluie. Il n'avait pas pensé un seul instant que c'était de sa faute. Il pensait que leur dispute était vraiment stupide, ce à quoi elle ne pouvait lui donner entièrement tort, qu'il ne voulait pas partir comme ça alors que son amie lui en voulait encore. Mark ajouta également qu'il avait eu une pensée pour Jaimee, chose qui n'étonna pas Amber. Il lui demanda de venir le rejoindre et d'arrêter de culpabiliser.

Beaucoup plus facile à dire qu'à faire. Amber avait la culpabilité très facile depuis un certain temps. Cependant, pour ne pas se disputer avec Mark et éviter qu'il ne s'énerve dans son état, Amber décida de lui faire croire qu'elle comprenait ce qu'il voulait dire et elle pivota lentement sur elle-même avant d'aller tirer un fauteuil près du lit de son ami et de s'y laisser tomber en soupirant tristement, toujours les yeux pleins de larmes contenues.

- Mais qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour que le sort s'archarne comme ça sur moi, hein? Ça me tue ça... C'est qui le prochain? Jaimee ou Vincent? marmonna Amber avant de se pencher vers l'avant et de se prendre la tête à deux mains, retenant la grimace qui lui montait aux lèvres à cause du mouvement brusque de son épaule.

Une femme forte? Amber se demandait où elle était passée cette femme forte qu'elle était supposée être! Voilà belle lurette qu'elle n'avait pas fait son apparition. C'était à se demander si la femme forte en elle ne l'avait pas désertée! Amber était complètement désemparée, elle ne savait plus où elle avait la tête... ou si sa tête était encore solidement fixée sur ses épaules.

Mark lui caressa les cheveux et lui dit que le malade ne pourrait plus les atteindre, qu'ils seraient dorénavent tous sur leurs gardes. Il ajouta également que si elle n'était plus sur l'enquête, ce sombre individu ne ferait plus rien. Amber ne répondit pas, mais elle en doutait réellement. Juste pour lui faire sentir qu'il était là et surveillait de près ou lui rappeler d'être sage, il n'hésiterait sûrement pas à s'en prendre à quelqu'un d'autre qui lui était cher.

Amber allait ouvrir la bouche quand l'infirmière entra avec le sédatif que le Dr Ross voulait que Mark prenne. Il la renvoya de façon très polie en disant qu'il n'en voulait pas et n'avait surtout pas changé d'avis sur le sujet. L'infirmière sortit sans rouspéter et Amber attendit de voir que la porte était complètement fermée avant de dire:

- Je ne suis pas affaiblie Mark! Je suis au bout du rouleau! Je tourne en rond chez moi parce que je ne sais plus quoi faire! Et voilà que ce malade s'en prend à mon entourage! Je suis entrain de perdre la tête, moi! s'emporta Amber en s'écartant brusquement de son ami avant de se lever de son fauteuil d'un bond.

Elle recommença à faire les cent pas. Amber devait bien avoir perdu 5 kilos à force de marcher et de tourner en rond parce qu'elle ne savait plus quoi faire et qu'elle devait bouger en permanence au risque de devenir complètement folle.

Amber sursauta lorsqu'elle sentit un mouvement près d'elle. La jeune femme n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, du genre de lui demander ce qu'il faisait hors de son lit, car Mark la faisait pivoter vers lui et la pris dans ses bras avant de poser un baiser sur ses cheveux. Quand il lui dit qu'elle ne devait plus bouger parce que ça faisait mal, Amber eut un petit rire triste et hocha la tête en passant doucement ses bras autour de la taille de Mark, prenant garde à ne pas le blesser davantage qu'il ne l'était déjà.

- Tu devrais être dans ton lit. Tu t'arranges pour que ta Mante Religieuse veuille me fouttre à la porte à grands coups de pieds dans le derrière. souffla Amber tandis que Mark la regardait dans les yeux avant de lui caresser la joue.

Lorsqu'il lui suggéra qu'elle vienne lui tenir compagnie pendant qu'il serait en arrêt forcé, Amber lui tira la langue. S'il pensait se débarrasser d'elle comme ça, il se mettait un doigt dans l'oeil. Ils étaient toujours là l'un pour l'autre et cette fois-là ne faisait pas exception. Amber passerait le plus de temps possible avec Mark jusqu'à ce qu'il soit parfaitement rétablit. Elle le harcèlerait pour qu'il se repose comme il l'avait si souvent fait avec elle, elle le disputerait s'il n'obéissait pas. En souriant, elle dit:

- Comme si tu avais une chance de te débarrasser de moi. Tant que tu n'es pas réparé, je te lâche plus. Il faudra que tu sois convaincant si tu veux que je te laisse tranquille. Chacun son tour à souffrir. Je vais te rendre dingue, tu vas voir. Je vais tellement t'énerver à vouloir prendre soin de toi que tu ne voudras plus me voir.

Amber allait prendre son rôle à coeur. Ça lui changerait les idées de prendre soin de Mark et de jouer à l'infirmière. Au moins, elle ferait quelque chose de ses si longues journées et elle ne les passerait pas toute seule comme une âme en peine.

- Quand tu sors de cet enfer, tu viens habiter chez moi. Pas question que tu retournes dans ta villa loin de tout. Je t'avertis tout de suite que «non» n'est pas envisageable comme réponse. La seule raison pour laquelle je pourrais conssentir à accepter que tu ne viennes pas habiter chez moi pour un temps, c'est que tu engages un garde du corps pour veiller sur toi 24 heures sur 24. Moins de ça et je refuse de négocier.