Là où tout a commencé... [Battue]

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Juliet se baladait dans le Cimetière, toujours en respectant la règle qui lui interdisait de trop s'éloigner. En fait, elle n'en avait pas vraiment envie. Elle ne savait pas pourquoi, mais toutes ces disparitions ne lui disaient rien de bon, aussi préférait-elle rester près des autres membres de son groupe.

Surtout après la mise en garde que son oncle lui avait faite lorsqu'ils avaient dîné ensembles chez Bennito, quelques jours plus tôt. Ils discutaient de tout et de rien quand le sujet de battue avait été abordée. Juliet l'avait questionné, lui demandant s'ils avaient des indices permettant de retrouver les jeunes gens disparus. William n'avait rien dit, s'était contenté de la regarder et quand il avait pris la parole, à voix basse, il lui avait dit:

«Reste toujours dans un endroit où il y a beaucoup de gens. Ne reste jamais seule, Juliet. Ne pose pas trop de questions. Fais profil bas. Oublie ta satanée assurance et sois prudente. Promets-le moi.»

Son oncle l'avait regardée tellement fixement que Juliet n'avait pu faire autrement que de le lui promettre alors qu'en temps normal, elle aurait éclaté de rire et lui aurait dit d'arrêter de s'en faire. Mais ce soir-là, il semblait tellement inquiet qu'elle avait accepté de promettre sans rechigner. Quand la jeune femme lui avait demandé ce qui se passait, William s'était contenté de lui dire qu'il ne pouvait pas parler, mais qu'il voulait qu'elle se montre prudente et qu'à la moindre idiotie de sa part, majeure ou pas, il la mettrait dans le premier avion en partance pour Los Angeles et se ferait une immense joie de regarder ce dit avion décoller avec la journaliste à son bord.

Juliet était perdue dans ses pensées quand un homme jaillit d'elle ne savait trop où et la bouscula, la faisant tomber au sol tandis que lui échappait son bouquet de roses. Elle était sur le point de s'excuser de son étourderie quand quelque chose la frappa au visage et que l'homme pris la fuite en courant.

La journaliste n'avait pas pris le temps de réfléchir ni de se relever, elle avait juste attrappé son appareil et mitraillé l'homme pour le prendre en photos. Elle le trouvait... suspect. Malheureusement, les prises de vues ne durèrent que quelques secondes, car le type avait déjà disparu dans la forêt.

Juliet baissa les yeux et regarda l'objet qui l'avait frappée au visage et... un frisson d'horreur lui parcourut l'échine. C'était un petit sac transparent sur lequel un nom était écrit.

Ricardo Sanchez.

C'était le nom de ce jeune homme qui avait disparu dans le cimetière quelques semaines plus tôt. Celui pour lequel ils étaient tous là à la recherche d'indices qui pourrait mettre la police sur sa piste.[

Juliet venait de tout comprendre. Ce type qui l'avait bousculée était celui qui était à l'origine de toutes ces disparitions. Elle jeta un coup d'oeil vers la forêt, mais il était déjà trop tard. L'individu était déjà hors de vue. Et probablement hors d'atteinte.

La journaliste pris de nombreuses photos du sac. Il contenait une chaîne en or sur laquelle pendait une jolie croix. Elle ne toucha à rien, se contentant de prendre des photos et de ne pas penser au savon que lui passerait probablement Rockchester. Pendant qu'elle s'exécutait en prenant autant de photos que possible pour être certaine d'ên avoir qui seraient d'une quelconque utilité, elle cria:

- Rockchester! Regardez!

Juliet arrêta de prendre des photos. Il y en avait plus que nécessaire. Elle se mis à fouiller dans la carte mémoire de son appareil à la recherche des photos qu'elle avait pris de l'homme et lâcha un juron quand elle vit que c'était trop flou. Sur les seules photographies qui étaient exploitables, leur homme leur tounait le dos...

Vincent était en train de fouiller un buisson, lorsqu'il entendit Juliet l'appellait. Il se retourna brusquement, comme la plupart des personnes présentes dans le cimetière. Il se dirigea aussitôt en courant, manquant de bousculler une personne au passage mais esquiva avec grace. Il arriva au niveau de Juliet et la regarda, puis suivant son regard, il baissa les yeux...

Un sachet... Un sachet était sur le sol, on pouvait distinctement voir une chaine en or à l'intérieur sur laquelle pendant une croix. Sur le sachet était marqué le nom de la victime, Ricardo Sanchez.

Vincent quitta les yeux du sachet et regarda Juliet.

- Vous n'avez touché à rien ? Vous avez pris des photos ? Dawson que s'est-il passé ? Depuis quand ce sachet est là ? Personne n'a rien vu ?!

Demanda Vincent à haute voix, dont la dernière question était pour tout le reste des personnes de la battue. Comment se sachet était-il arrivé là ? Alors qu'il n'avait vu personne entrer... En même temps il était concentré sur son buisson depuis dix minutes, et n'avait pas prété attention au reste de la battue.

Invité

Rockchester fouillait un buisson, et il s'était retourné en entendant Juliet crier son nom, comme à peu près toutes les personnes présentes dans le Cimetière, et il s'était presque aussitôt dirigé en courant vers elle, manquant presque de bousculer quelqu'un sur son passage.

Arrivé à sa hauteur, il suivit son regard vers le sac transparent et quelques instants plus tard, le policier se mettait à poser toute une série de questions, à savoir si elle avait touché à quoique ce soit, si elle avait pris des photos. Ce qui s'était passé, depuis quand le sac était là, si quelqu'un avait vu quelque chose. Il allait trop vite et il commençait à étourdir la journaliste avec son flot de questions, mais elle ferma les yeux et les rouvrit lentement avant de répondre:

- Hormis le fait que j'ai reçu le sac en plein visage, je n'ai touché à rien. Oui, j'ai pris des tas de photos, mais malheureusement rien de bien concluant. J'en ai quelques unes de ce type, mais soit elles sont floues soit on ne peut le voir que de dos.

Juliet s'interrompit quelques secondes, cherchant à rassembler ses idées avant de reprendre. Elle voulait être certaine de rapporter les évènements comme il faut, qu'il ne leur manquerait aucun détail. Son métier de journaliste lui servait bien dans des cas comme celui-là. Elle avait le don d'aller à l'essentiel, de tout capter d'un seul coup d'oeil.

Quand elle reprit, elle dit:

- Il est sorti de je-ne-sais-où, il m'a bousculée. Il avait ce bouquet de fleurs entre les mains. J'ai cru que je l'avais heurté parce que je ne regardais pas où j'allais, occupée à chercher un quelconque indice. Quand j'ai voulu m'excuser de mon étourderie, j'ai reçu le sac dans le visage et il a pris la fuite en courant. Il est parti par la forêt. Il est déjà loin selon moi.

Juliet avait terminé son récit et elle attendait le savon qu'elle se ferait passer avec impatience. Elle se doutait que Rockchester lui dirait que par sa faute, il n'avait pas pu mettre la main au collet de ce type... Mais que voulez-vous? Dans le feu de l'action, c'est notre instinct qui parle et habituellement celui qu'on suit!

Vincent avait regardé Juliet lui répondre tout ce qui s'était passé. Elle avait pris des photos, comme tout journaliste fesait dans un moment comme celui ci. Elle lui dit également qu'elle n'avait touché à rien, mais qu'elle avait recu le sac en pleine figure, Vincent esperait qu'il pourrait tout de meme avoir des empreintes et d'autre indice qui serait sur le sachet et non pas à l'intérieur.

Puis elle raconta qu'elle avait été bousculé par le meurtrier qui portait un bouquet de fleur à la main... Et Vincent ne l'avait même pas vu ! Le meurtrier s'était trouvé à quelques mètres de lui, et il ne l'avait pas vu, comment c'était possible ?

Et Juliet, qui l'avait laissé filé... Mais il ne pouvait rien lui dire... Elle avait été sous le choc, autant que lui même l'aurait été, et elle n'était pas entrainé comme lui l'était pour ce genre de situation... Comment savoir lorsqu'on bouscule quelqu'un, qui est cette personne ?

Vincent regarda de nouveau Juliet, il pensa qu'elle s'attendait surement à se faire sermener, à présent tout les autres les avait rejoint, et la plupart avait les yeux rivés sur le sachet...

Vincent detourna les yeux, il sortit de sa poche des gants en caoutchouc qu'il enfilla, et un autre sachet un peu plus grand, dans lequel il mit le sachet marqué du nom de la victime. Que pouvait-il dire ? L'insulter d'incapable parce qu'elle n'avait pas couru après un meurtrier, qui se serait senti en danger et qui s'en serait prit à elle ? Ou bien alors lui dire qu'elle aurait du appeller au secours à l'instant même ou elle avait été bousculé, sachant très bien que les deux cas était invraisemblable...

- Bien, c'est du bon boulot, Dawson. Vous avez trouvé quelque chose d'intéressant. La battue est fini ! Vous pouvez rentrer chez vous, je vous remercie d'avoir pris sur votre temps pour nous aider. Bonne journée.

Vincent fit demi tour, il se dirigea vers sa voiture dont il ouvrit la portière. Il était encore dans ses pensées, il n'arrivait pas à croire qu'il avait été si près du but, si près de l'homme qui harcélait ses nuits, qui obsédé totalement... Une fois de plus, il l'avait laissé filé...

Invité

Juliet fut toute étonnée de ne pas se faire engueuler ou se faire passer un savon. Surtout quand on pense au petit «accrochage» qu'ils avaient eu en arrivant au Cimetière concernant les craintes du policer de la voir utiliser ce qu'elle apprendrait aujourd'hui dans un de ses articles.

La journaliste le regarda enfiler une paire de gants et prendre le petit sac entre ses mains avant de l'insérer dans un autre sac en plastique un peu plus grand. Il semblait espérer trouver des empreintes ou quelque chose qui leur permettrait de mettre la main sur leur homme. Juliet n'osa pas parler, mais elle doutait beaucoup qu'il aie laissé la moindre petite chose qui pourrait permettre de l'identifier.

Une fois son opération terminée, Rockchester enleva ses gants et lui dit qu'elle avait du bon boulot, ce qui l'étonna grandement, mais elle ne le montra pas. Ensuite il s'adressa à tout le monde en déclarant que la battue était terminée. Ça, Juliet s'en était bien doutée. Ce sombre individu n'avait pas attendu tout ce temps pour déposer ce sac pour prendre la peine de déposer autre chose. Rockchester les remercia également d'avoir donné de leur temps et dit qu'ils pouvaient maintenant rentrer chez eux.

Sans plus de cérémonie, il tourna les talons et se dirigea vers sa voiture, Juliet sur ses talons. Elle devait lui remettre sa carte mémoire avant qu'il ne quitte le cimetière. Elle n'avait pas particulièrement envie d'aller la lui porter au Poste de Police, des plans pour qu'il l'accuse d'en avoir gardé une copie!

- Rockchester! Attendez! Vous oubliez la carte mémoire!

Elle le rejoignit à sa voiture tout en enlevant la carte de son appareil photo avec un peu de mal, car Juliet tentait en même de regarder où elle mettait les pieds pour ne pas se casser la figure.

- Elle est à vous. dit-elle en tendant la carte au policier. Comme ça, vous serez certain que je ne pourrai pas m'en servir pour un article.

Et vlan dans les dents! Juliet se détourna et rejoignit la voiture du Dr Riders. Elle avait promis de le ramener, car il avait pris un médicament un peu plus tôt.

Nombre de messages : 31 Citation : Celui que tu veux...

Avis à tous

Ici le PNJ prendra les traits d'une standardiste du Poste de Police.

A l'exception de Mark et de Vincent, aucun autre participant [hormis ceux qui sont déjà au parc] ne peut les suivre ou intervenir dans le topic de la Battue à «Following Park». Merci de votre collaboration.

Environ 30 minutes plus tard...

- A toutes les voitures. Demande de renforts à «Following Park». Coups de feu tirés, agent et civil touchés. Je répête: Demande de renforts à «Following Park». Échange de coups de feu. Agent touché.

Vincent se retourna lorsque Juliet l'appella. Elle lui tendit la carte mémoire, en lui disant qu'ainsi il était sure qu'elle ne s'en servirait. Peut etre qu'elle n'était pas si mauvaise après tout...

- Merci, dit-il doucement tandis que Juliet repartait à sa voiture.

Après avoir deposait la carte mémoire dans sa boite à gant, Vincent était aller voir les autres personnes pour les remercier personnellement d'etre venu, et leur demander aussi s'ils avaient vu l'agresseur de Juliet. Tout d'un coup, sa radio se mit en route. En réalité, quelqu'un envoyait un message d'alerte. C'était un autre agent de police qui appellait du renfort. Vincent entendit parfaitement ce que disait son collégue.

Il y avait eu des coups tirés à Following Park, et un agent et civil avaient été touchés... Following Parks était le lieu ou Amber faisait la battue, et elle était le seul agent...

Vincent se retourna brusquement et chercha Mark. Lorsqu'il le trouva il l'appella.

- Riders ! Tu viens avec moi !

A peu près toute les personnes autour avaient entendu l'appel à la radio, alors Vincent ne s'inquieta pas de savoir si Mark avait aussi entendu, et s'il s'averait que non, alors il lui expliquerait.

Tandis que Mark montait dans la voiture, Vincent se mit au volant, et demarra avant de partir en pointe vers le Park. Il mit son girophare et ensemble ils se dirigérent vers le parc.

Invité

Il s'était écoulé plusieurs minutes, peut-être environ une demi-heure, entre le moment où Juliet avait finalement tendu sa carte-mémoire au flic et le moment où ce dernier avait crié au médecin qu'il partait avec lui.

Entre-temps, Rockchester s'était attardé avec chaque personne formant leur petit groupe pour savoir si quelqu'un avait vu l'homme qui avait bousculé Juliet un peu plus tôt. Personne ne semblait avoir vu quoique ce soit. Fallait dire que tout s'était passé à une vitesse fulgurante. L'individu l'avait percutée et il avait aussitôt pris ses jambes à son cou. Pendant qu'il interrogeait tout le monde, Rockchester en profita même pour les remercier de les avoir aidés. Rien de plus normal aux yeux de Juliet. Il était normal d'être là à aider. Personne ne méritait de disparaitre ainsi sans laisser de traces.

Lorsque l'appel de renfort avait été fait, il avait été entendu par tout le monde dans le Cimetière. Il y avait eu des coups de feu à «Following Park» et c'était assez inquiétant pour que toutes les voitures de police présentes dans le secteur doivent s'y rendre. Le Central avait même précisé qu'il y avait des blessés.

Juliet ferma les yeux un bref moment, espérant que ce n'était rien de trop grave. Ne manquerait plus que quelqu'un soit gravement blessé à cause de son étourderie qui lui avait fait prendre des tas de photos plutôt que d'avertir Rockchester de la présence de cet individu dans le Cimetière.

Elle n'avait pas réellement fait fort sur ce coup-là et la journaliste n'était pas très fière d'elle. Habituellement, elle restait logique et agissait avec méthode, c'était la meilleure façon de ne pas faire de bêtises et de ne rien oublier, chose qu'elle avait homis de faire ce jour-là.

Juliet et ses coéquipiers regardèrent la voiture s'éloigner en trombe en direction du parc et en soupirant elle se tourna vers eux et dit:

- Je crois qu'on ferait mieux de partir d'ici et de se rendre au Poste de Police. Le Dr Riders m'a laissée sa voiture, je vous ramène.

La journaliste ne leur avait pas donné le choix. Pas question de laisser quelqu'un derrière. Pas après ce qui s'était passé à «Following Park».

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