Dejeune et... What else ? [Amber Fisher]

Vincent et Amber arrivérent au restaurent, après avoir marcher pendant quelques minutes, ni l'un ni l'autre n'avait entamé la conversation, par conséquent, ils avaient marché en silence, dont le seul bruit était celui des voitures qui passaient, ou des passants qui parlait, à leur voisin ou au téléphone, et j'en passe !

Vincent ouvra de nouveau la porte à Amber, signe qu'il l'avait fait dans les meilleurs intentions tout à l'heure, et maintenant. Il en profita pour respirer son odeur lorsqu'elle passa devant lui, mais cette fois, il ne resta pas planté à la porte comme un abruti, il la suivit de prêt, de sorte à pouvoir avoir encore de son odeur dans les narines. =)

Il s'avancèrent un peu dans la pièce, et un homme vetu comme un pingouin comme aimait le dire Vincent, s'approcha d'eux.

- Bonjour ! Pour deux personnes ? demanda le serveur.

- Oui, s'il vous plait, répondit Vincent avec un sourire.

- Bien ! Veuillez me suivre.

Le serveur fit demi tour, et les emmena à une table de deux personnes, sur laquel des couverts étaient mis. Vincent se dirigea vers la chaise à droite, tandis qu'Amber s'assit après que le serveur lui ai tiré la chaise pour qu'elle puisse s'assoir.
Vincent jura contre le serveur dans sa tête, pourquoi n'avait-il pas pensé à le faire lui même ? Après tout, c'était lui l'amoureux !

Amber et Vincent avaient fait la balade qui séparait le Poste de Police du restaurant dans le plus parfait silence… rompu à l’occasion par les passants et les voitures qui circulaient près d’eux. La jeune femme n’aimait pas ce silence pesant. Autant elle était ravie d’être avec Vincent, autant elle détestait ces moments où ils ne savaient jamais quoi se dire pour meubler ce silence.

Heureusement, ils ne tardèrent pas à arriver au restaurant et Vincent s’empressa d’ouvrir à nouveau la porte. Cette fois-ci, il la suivit rapidement à l’intérieur où un homme ne tarda pas à venir à leur rencontre pour ensuite leur trouver une table pour deux personnes.

Après que le serveur lui eut tiré sa chaise pour l’aider à prendre place, ce qui déçut légèrement la jeune femme qui aurait préféré que Vincent s’en charge, mais ne le montra pas, elle le remercia d’un sourire et le serveur leur tendit les menus et dit qu’il repasserait dans quelques minutes pour prendre leur commande.

Amber ouvrit le menu et jeta un rapide coup d’œil à Vincent. Il avait l’air renfrogné. Avait-elle fait une bêtise sans s’en rendre compte? Hésitant sur la conduite à prendre et voyant qu’il ne changeait pas d’air, elle prit son courage à deux mains et l’interrogea timidement.

- Vincent? Tout va bien? Je... j'ai fait une bêtise? bégeya-t-elle maladroitement.

Elle espérait sincèrement que non! Elle pouvait se montrer tellement idiote par moment! Et le pire, c'est qu'elle ne se rendait pratiquement jamais compte des idioties qu'elle faisait!

Peu de temps après qu'ils furent assis, le serveur leur donna le menu, et leur dit qu'il allait repasser prendre les commandes. Vincent imita Amber, et ouvrit la carte. Il commença à lire les différents plats proposés, les sourcils froncés, et le regard vide. Il ne se remettait pas de son oublie, de faire assoir Amber.
Certains plats de la carte l'attirait, ils avaient l'air plutôt pas mal, contrairement à d'autre, qui ne donnait pas forcement envie d'y gouter...
Surtout que Vincent était très difficile en alimentaire, déjà il ne mangeait pratiquement pas de viande, il prefererait autant manger une bonne pizza au fromage, plutot qu'un roti ou un poulet. Bien qu'il aimait quand même, ce n'était pas son plat préféré, et ca ne risquait pas de l'etre de ci tot !

Amber lui posa ensuite une question, pour savoir si elle avait fait quelques chose de mal, Vincent ne voyait pas pourquoi elle demandait ça, et comprit que c'était surement du à la tête qu'il devait etre en train de faire à l'instant même. Il changea d'air, mettant un sourire radieux sur son visage, laissant apparaitre des faucettes qui faisait craquer plus d'une fille, mais Vincent espèrait que ca fasse craquer une en particulier.

- En voilà une question, bien sur que non tu n'as rien fait. Je vais bien ne t'inquiete pas, c'est juste que...

Il se demanda s'il fallait etre franc, ou si fallait inventer un truc dans le but de la faire rire... Il fallait etre franc, avec un peu de chance, peut etre ca allait la faire rire aussi !

- ... La chaise, j'aurai voulu la tirer moi même, pour que tu puisses t'assoir... Mais le serveur a été plus rapide que moi...

Amber consultait le menu à la recherche de ce qu’elle pourrait bien manger. Son bagel du petit déjeuner était rendu loin etelle était affamée. Tous les mets avaient l’air délicieux, ce qui ne facilitait pas son choix! Lorsque ses yeux se posèrent sur un plat de Fettucinis à la sauce Alfredo, elle sut que c’était ce qu’elle allait prendre.

La jeune femme referma aussitôt le menu et leva les yeux pour regarder Vincent. Deux jolies petites faucettes avaient fait leur apparition sur son visage. A ses yeux, il était toujours beau, mais il l'était encore plus, si c'était possible, lorsqu'il souriait.

C’est qu’il était mignon à croquer avec ses faucettes. Elles devaient être nombreuses à craquer lorsqu’il souriait. Il devait en briser des cœurs celui-là! Et cette image lui fit mal. Davantage qu'elle ne l'aurait cru. Ne voulant pas gâcher ce tête-à-tête, Amber décida de chasser cette pensée de son esprit. Elle se contenta de sourire pour que Vincent ne remarque rien et attendit qu’il continue dans ses explications.

Quand il confia qu'il aurait voulu tirer la chaise lui-même, mais que le serveur avait été plus rapide que lui, elle éclata tout simplement de rire, chassant ses sombres pensées au loin. Amber était rassurée, car au moins, Vincent ne faisait pas cet air-là à cause d’une bêtise qu’elle avait pu faire sans s’en apercevoir.

- Si ça peut te faire plaisir, j’aurais grandement préféré que ce soit toi qui le fasses plutôt que lui. répondit franchement Amber en souriant. J'espère que tu as eu le temps de choisir ce que tu voulais, car le serveur revient déjà vers nous. dit-elle, changeant de sujet quand elle aperçut le serveur à quelques mètres de leur table.

Lorsque Vincent eut fini de parler, et que Amber se mit à rire, il ne comprit pas pourquoi, ce n'était pas drôle, mais plutôt tragique comme situation. Une personne avait fait ce que lui voulait faire, dans le but de l'épater encore une fois. Ce qu'il n'avait fait que deux fois aujourd'hui, en espèrant que la troisième soit la bonne !

Amber lui confia qu'elle aurait elle aussi préféré que ce soit lui qui tire la chaise, ce qui lui remonta le moral, il avait été franc, et à présent elle l'était également. Il lui sourit, et une envie monta en lui de lui prendre la main, sa main qui était posé sur la table, il la regarda un instant, puis Amber lui dit que le serveur revenait, ce qui chassa l'envie de sa tête, mais ne la chassa pas très loin.

Le serveur arriva à la table, et demanda ce qu'il pouvait leur servir, il était vrai que ce serveur était efficace et gentil, mais Vincent n'avait toujours pas digéré le fait qu'il ait tiré la chaise !

- Alors pour moi ce sera un plat de Fettucinis à la sauce Alfredo, et pour toi Amber ? demanda Vincent qui la regardait toujours.

Il avait prit l'habitude maintenant, de la regarder avec toujours le même regard. Un regard amoureux, ne pouvant divulguer que de l'amour, de la tendresse, de la gentilesse, de l'envie, et de la passion. Un regard qu'avait un homme, lorsqu'il était fou de quelqu'un. C'est ce regard, qu'avait Vincent lorsqu'il regardait Amber, ce regard qui ne servait pour le moment à rien, puisqu'ils n'étaient pas ensemble...

Amber voyait bien que Vincent était déçu à cause de l’histoire de la chaise et elle ne pouvait s’empêcher de trouver cela touchant. C’était l’évidence même, il tentait de l’épater du mieux qu’il le pouvait. «Et ma foi, il réussit bien» songea-t-elle, avec un petit sourire.

Avec lui, elle avait l'impression de toujours sourire. Et elle adorait ça.

La jeune femme leva et les yeux et, comme à chaque fois que Vincent la regardait ainsi, elle se sentait fondre… Amber mourait d’envie qu’il prenne sa main qu’elle avait posée sur la table, mais il ne bougeait pas… et il fallait justement que le serveur choisisse ce moment précis pour refaire son apparition.

Lorsqu’Amber entendit Vincent passer la commande, elle fut surprise de voir qu’il voulait la même chose qu’elle. Un autre point en commun qu’elle ne put s’empêcher de noter. Il y avait bien des petites choses comme ça, sans réelle importance, qu’elle remarquait qu’ils avaient en commun. Au final, ils se ressemblaient beaucoup plus qu’elle ne l’aurait imaginé.

- Nous avons de la suite dans les idées. dit Amber en regardant Vincent avant de se tourner vers le serveur et de dire: Alors ce sera la même chose pour moi. Merci.

Lorsque le serveur eut pris leur commande, il les quitta pour aller trouver de nouveaux arrivants à l’entrée de l’établissement, laissant enfin le couple, qui n'en était pas un, seul.

A voir Vincent ainsi, Amber ne pouvait s’empêcher de ne pas vouloir retourner au Poste et de passer un peu plus de temps avec lui. N’écoutant que son cœur, elle fonça… en espérant ne pas le voir refuser.

Quoiqu’elle aurait compris qu’il refuse. Combien de fois l’avait-elle repoussé quand il l’invitait? Elle n’en tenait pas le compte, mais elle savait que c’était arrivé souvent. Trop souvent. Trop de fois où elle aurait préféré être avec lui qu’enfermée à la maison parce que sa peur stupide l’en empêchait.

- Tu… Tu as envie de faire l’école buissonnière cet après-midi? Avec moi. demanda-t-elle à Vincent en baissant les yeux et en se mordillant la lèvre inférieure, redoutant une réponse négative de la part de l'homme qu'elle aimait...

Vincent sourit lorsqu'il vit qu'Amber prit le même plat que lui, c'était intéressant de voir à quel point ils pouvaient se ressembler niveau goût. De temps en temps, ca leur arrivé de decouvrir un point commun qu'ils ne connaissaient pas encore, et dans ces moments là, ils se rapprochaient encore plus, jusqu'a ce que quelques chose arrive pour les séparer de nouveau, après tout les efforts qu'ils avaient fait pour se rapprocher, il fallait toujours recommencer, et Vincent espèrait que cette fois ci était la dernière.

Le serveur repartit avec leur commande, et Amber lui demanda s'il voulait faire l'école buissonniére avec elle. Malgrès que sa mère lui avait dit des millions de fois lorsqu'il était jeune de ne plus recommencer l'école buissonniére, avec elle, il ne pouvait rien refuser.

Il vit qu'elle baissa la tête, et qu'elle se mordit les levres, de peur qu'il refuse, alors il se decida et prit sa main.

- Ca sera avec plaisir, le bureau de poste pourra attendre demain matin je pense... fit Vincent avec un sourire.

C'était la première fois qu'elle l'invitait à faire quelques chose avec elle, alors raison de plus pour accepter, tant de fois ou il lui avait demander pour passer un moment ensemble, et tant de fois ou elle avait refusé... Une sortie au restaurant le soir, ou un cinéma, ou même une fois, une sortie en boite de nuit, mais là il avait comprit la raison de son refus.

Tellement il était desespéré, il en était venu à lui proposer d'aller en boîte de nuit, alors qu'il n'en avait même pas envie lui même.
Il regarda autour de lui, et eu un frisson, en pensant à l'une des victimes qui s'était fait enlevé en sortant de ce restaurant, et il passa qu'ils n'étaient plus en sécurité nul part.

Amber attendait impatiemment la réponse de Vincent quant à la proposition qu’elle venait de lui faire, à savoir s’il avait envie de passer l’après-midi avec elle, loin du Poste de Police de la ville de Jackson.

Lorsqu’elle sentit une main se poser sur la sienne, Amber leva les yeux et posa le regard sur la main de Vincent. Elle était tellement plus bronzée et beaucoup plus grande que celle de la jeune femme, elle la recouvrait totalement… et ce n’était pas du tout pour lui déplaire!

Elle avait toujours aimé les hommes grands et forts. Intelligents, gentils et cultivés... et Vincent correspondait, en tout point, parfaitement à cette description. Et le fait qu'il était bel homme n'était qu'un plus dans la balance.

Amber avait l’impression qu’il s’était écoulé près de douze heures entre le moment de sa proposition et le moment où Vincent l’accepta. C’est avec joie qu’elle releva la tête et sourit. Un sourire si radieux qu’il illumina son visage.

Enfin elle comprenait ce qu’il devait ressentir lorsqu’il lui proposait une sortie. Les papillons dans le ventre, la peur de voir sa proposition rejetée… Amber était consciente de lui avoir fait vivre des moments pas très agréables et elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir beaucoup pour ça.

Bien décidée à repartir sur de bonnes bases, elle dit:

- Je suis contente que tu acceptes… je n’avais pas envie de passer l’après-midi avec... quelqu’un d’autre que toi.

Amber avait opté pour la franchise. Il avait été franc avec elle pour l'histoire de la chaise, elle lui devait d'être franche avec lui. Elle baissa les yeux et attendit la réponse de Vincent, le cœur battant la chamade.

Vincent remarqua le sourire radieux d'Amber lorsque celui ci accepta son invitation. Il ne put s'empecher de sourire à son tour. Son coeur lui, fit un bond, et il eut de nouveau des frissons. Il ne pensait plus du tout aux victimes des meurtres, à cette instant précis, il ne pensait qu'à Amber, qu'il aimait profondément.

Vincent ne put s'empêcher de pensée qu'il n'oserait jamais refuser une de ses propositions, alors qu'elle l'avait fait des millions de fois. Il fut ému lorsqu'elle lui dit qu'elle était contente qu'il est accepté, mais encore plus lorsqu'elle lui dit qu'elle n'avait pas envie de passer l'après midi avec quelqu'un d'autre que lui. C'était tout simplement le bonheur qu'il ressentit dans ces tripes, quelques chose qui n'était pas arrivé depuis très longtemps, et qui n'était certainnement pas prêt de partir à présent.

Vincent sourit de nouveau, et l'envie de l'embrasser revint d'un coup sans crier garde, et cette fois, il ne put se retirer, il se pencha par dessus la table, et l'embrassa tendrement, lentement, savourant le gout de ses levres, et ne voulant plus se rassoir.

Il se détacha enfin d'elle, et se rassit lentement, sa main toujours posé sur la sienne, il l'a regarda, l'expression de son regard avait changé un peu, bien entendu il y avait toujours de l'amour, mais cette fois il n'y avait plus cette expression de l'envie, mais celle du "encore !". Il avait fait ce qu'il aurait été incapable de faire lorsqu'elle refusait toujours ses offres, et il espèrait qu'elle ne partirait pas en courant.

- Désolé, dit il un peu géné, mais heureux, je ne sais pas ce qu'il m'a prit... Ne m'en veut pas...

Amber avait vu Vincent se pencher par-dessus la table, mais elle n’avait pas eu le réflexe de s’écarter. Non! Pas le réflexe! Elle n’avait pas eu envie de s’écarter, comme si elle aussi attendait ce moment depuis longtemps. En fait, ça faisait longtemps qu’elle en rêvait, mais elle préférait garder cette petite information pour elle.

Lorsque Vincent se détacha d’elle, elle fut… avouons-le, elle en fut frustrée! Elle aurait mille fois préféré poursuivre sur cette voie et d’oublier le déjeuner. Enfin, c’était ce que son cœur lui dictait. Sa tête, elle, lui criait sans relâche de se sauver, mais pour une fois, elle fit taire la voix de la raison, préférant ne suivre que ce que lui dictait son cœur.

Chamboulée, Amber fixa Vincent en se mordillant les lèvres, guettant ce qu’il allait dire. Jamais, par le passé, il ne s’était risqué à l’embrasser. Fallait aussi dire qu’elle lui aurait franchement dit sa façon de penser et l’aurait repoussé sans ménagement.

Ça, c’était la Amber qui écoutait sa raison. Celle qui écoutait son cœur n’avait pas envie de le quitter, elle voulait rester avec lui.

Les yeux de Vincent brillaient d’une nouvelle lueur qu’elle n’avait jamais vue dans ses yeux. Il avait envie… oui, il avait envie de recommencer! Et ça n’aurait pas déplu à la jeune femme qui mourait d’envie de sentir à nouveau les lèvres de son compagnon sur les siennes.

Mais le cœur d’Amber se brisa lorsque Vincent pris la parole pour s’excuser, disant qu’il ne savait pas ce qui lui avait pris…

Amber pris une profonde inspiration et répondit:

- Ce… ce n’est pas grave. Tu n’as pas à t’excuser.

Sa voix tremblait et elle s’en voulait de se montrer aussi faible. Elle espérait juste que Vincent ne se rendrait pas compte de son trouble.

Il fallait l'avouer, depuis qu'il s'était risqué à l'embrasser, Vincent se sentait revivre. Il était un phoenix, qui venait de rennaitre de ses cendres, pou rune vie meilleure, parce que pour Vincent, la vie ne pouvait pas etre plus belle qu'en compagnie d'Amber !

Il la vit se mordiller les lévres, ne sachant pas vraiment si c'était du bonheur ou de la peine, il s'était excusé.
Non pas qu'il regrettait son geste... Non loin de là ! Si il pouvait il recommencerait, autant de fois que la vie le lui permetterait ! Il s'était excusé vis à vis d'Amber, qui se s'attendait peut etre pas à ce que Vincent agisse ainsi. Jamais auparavent il n'avait osé la toucher, et là, il lui prenait la main, et l'embrassait... Il osait, et il en était fier !

Amber parrut quelques peu triste de voir qu'il s'excusait, et lui répondit qu'il n'avait pas à le faire, et Vincent vit qu'elle était déçu, peut etre à cause de ce qu'il avait dit... Il décida de ne plus parler, c'était mieux, il faisait moins d'erreur quand il ne parlait pas.

Par conséquent, dans le but de combler ce silence, il se leva de nouveau, posa une main sur la table, pour prendre appui, et retira sa main de celle d'Amber, pour lui caresser le visage... Il aurait voulu dire quelques chose, mais n'avait-il pas décidé de se taire un instant auparavent ? Tant pis...

- Tu es magnifique... fit-il dans un souffle, son visage plus prés de celui d'Amber qu'il n'aurait pu l'etre des années auparavent.

Amber s’en voulait. A l’évidence même, elle n’avait pas su cacher son trouble à Vincent. Elle avait sans cesse l’impression qu’il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Comment faisait-il alors qu’elle-même avait du mal à se comprendre? Voilà un mystère de plus pour la jeune femme.

Lorsqu’elle vit Vincent se lever en prenant appui sur la table, elle cru un court instant qu’il allait partir et la laisser seule au restaurant parce qu'elle n'avait pas su réagir plus tôt. Son cœur se serra à cette idée. Mais non! Il posa doucement sa main sur son visage et le caressa. Amber ferma les yeux, un bref moment et appuya sa joue contre la main de Vincent… jusqu’à ce qu’il lui souffle qu’il la trouvait magnifique.

- N’exagère pas Vincent. Je n’ai l’air de rien, je le sais. Mais c'est gentil de ta part. répondit-elle tout bas, mal à l’aise face à ce compliment.

Et avec raison! Elle avait les cheveux en bataille parce qu’elle n’avait pas arrêté de se prendre la tête à deux mains durant toute la matinée, ses vêtements étaient froissés. Par chance, elle avait réussi, et c’était un miracle, à ne pas tâcher ses vêtements avec du café ou avec l’encre d’un stylo.

Il y avait une chose qu’elle ne comprenait tout simplement pas. Pourquoi Vincent s’intéressait-il à elle alors qu’il y avait tellement de jolies filles qui n’attendaient que ça de le voir enfin poser les yeux sur elles? Qu’avait-elle donc de si particulier pour qu’il ne veuille rien savoir des autres?

Quelques secondes après que Vincent ait senti la joue d'Amber se coller contre sa main, elle répondit qu'elle n'avait l'air de rien, mais que c'était gentil de sa part. Les femmes ! Elles sont toute comme ça, enfin c'est ce qu'on lui avait dit. Elle croit toujours ne pas valloir mieux qu'une autre, alors qu'au yeux de l'homme qui l'aime, elle est la perfection de la femme ! Mais comment le lui dire ? Elle devait se sentir honteuse d'etre ici avec lui, alors qu'ils savaient très bien tout les deux, que des tas d'autre fille, attendait patiemment le jour ou il irait les voir. Mais aucune importance aux yeux de Vincent, qui ne voyait qu'Amber dans son coeur !

Vincent rapprocha sa chaise de celle d'Amber, de sorte à etre plus prés d'elle. Il la regarda, et prit ses deux mains dans les siennes.

- Ecoute...

Il ne savait pas très bien ce qu'ils allaient dire, mais tant pis, il fallait qu'il le dise, une inspiration soudaine lui vient, sans doute, venu de sa muse, en face de lui...

-... Certaines personnes sourissent, et d'autre pleurent... certaines personnes vivent, et d'autre meurent... Certaines personnes courent, directement dans le feu... Certaines personnes cachent leur désir... Nous sommes amoureux ! Et si tu ne me crois pas, regarde juste dans mes yeux, car le coeur ne ment jamais...

Vincent ne savait d'ou ces paroles venaient, le principal, c'est qu'elles étaient venu ! Vincent se sentait plus vivant que jamais, et son seul désir en cet instant, c'était de rester là, à regarder Amber. Il espèrait que ce qu'il venait de lui dire, pourrait la convaincre qu'il l'aimait profondement.

Quand Vincent fit glisser sa chaise pour se rapprocher d’elle, Amber ne put se retenir de sourire. Elle le trouvait tellement loin d’elle lorsqu’il était de l’autre côté de cette fichue table qui les séparait l’un de l’autre. Elle devait admettre qu'elle était heureuse qu'il aie pris l'initiative de se rapprocher. Jamais elle n'en aurait eu le courage.

Lorsqu’il prit les mains d’Amber entre les siennes, Amber la laissa faire, curieuse de voir ce qu’il ferait. C’était la première fois qu’elle le laissait s’approcher autant d’elle. Et c’était également la première fois qu’il s’essayait, à vrai dire. Mais ça ne déplaisait pas du tout à Amber!

Vincent ne tarda pas à prendre la parole et à réciter des vers. Était-ce une chanson dont il avait retenu les paroles? N’en demeurait pas moins qu’il avait atteint son but. Amber garda le silence, plantant son regard dans celui de Vincent… et n’y tenant plus, elle s’approcha doucement de lui et posa ses lèvres sur les siennes, comme dans une légère caresse. Si légère qu’un moment elle crut avoir imaginé cet instant.

Mais elle ne tarda pas à s’écarter de Vincent, effarée. Qu’avait-elle fait là? Amber avait faillit à tous les commandements qu’elle s’imposait pour ne pas craquer! Pour elle et pour Vincent, elle se devait de ne pas flancher et de ne pas se laisser aller à l'aimer. Ça rendrait les choses tellement compliquées...

Suffisait-il qu’il lui récite de belles paroles pour qu’elle fonde et perde tout contrôle d’elle-même?

Il semblait bien que oui!

Vincent regarda Amber s'approcha de lui. Son coeur chavira, c'était comme un voyage sur la lune, en quelques secondes. Mais elle recula presque aussitot, il n'avait pas eu le temps de savourer le gout de ses levres de nouveau.

- Tu regrettes ? demanda-t-il, presque sur de la réponse.

Vincent savait qu'il s'y était prit un peu vite en un midi, mais il fallait dire que cela faisait plusieurs années qu'il attendait, et peu de gens savent les sentiments qu'on peut ressentir au bout de plusieurs années d'attente.

Par moment, il se sentait exploser par l'envie, même de parler, n'importe quel envie pouvait lui prendre d'un seul coup, et le faire craquer. Comment de fois s'était-il écrouler de desespoir chez lui ? Combien de fois avait-il pleurer toute les larmes de son corps parce qu'il ne savait plus quoi faire ? Il était décidé à ne pas laisser ce bonheur s'en aller, c'était décidé, il aurait le droit lui aussi au bonheur avec la femme qu'il aime aujourd'hui, et personne ne pourrait l'en empecher.

Malheureusement pour lui, le serveur revenait, il avait choisi le moment moment pour leur apporter leur pates, Vincent se remit à la decision du destin pour le moment, et se remit à sa place, il remercia le serveur dans ses dents, et commençait à manger après avoir souhaité bonne appetit à Amber.

Il espèrait de tout son coeur que ce qui venait de se passer n'était pas que temporaire, et qu'Amber le laisserait de nouveau l'approcher, sinon à quoi bon faire autant d'effort si c'est pour que tout soit oublié après ?

Amber se maudit de sa stupidité! Voilà maintenant que Vincent pensait qu’elle regrettait de l’avoir embrassé! Ou effleuré, c’était selon.

Elle n’eut même pas le temps de répondre à la question de Vincent ou de trouver une réponse que le serveur revenait avec leurs plats. Au fond d’elle-même, Amber remercia le ciel pour ces quelques secondes de répit… mais son cœur se serra quand Vincent, lui, s’éloigna pour retourner de l’autre côté de la table.

Une fois que le serveur se fut éloigné, Vincent lui souhaita bon appétit et commença à manger. Pour se donner une contenance, Amber se saisit de sa fourchette et l’imita, mais son appétit avait disparut. Elle se contenta donc de picorer ça et là dans son assiette, se mordillant les lèvres.

Elle avait conscience de s’être comportée comme une idiote et elle s’en voulait pour ça. Elle avait eu la chance de l’embrasser et plutôt que de profiter du moment présent, elle avait tout gâché, une fois de plus. A croire qu’elle ne faisait que ça!

Puis, n’y tenant plus, elle se jeta à l’eau, gardant les yeux posés sur ses pâtes, n’osant pas les lever pour regarder l’homme qui était assis devant elle.

- Non, je ne regrette pas Vincent. Je ne regrette rien... Tu dois me croire, mais… dit-elle d’une petite voix avant de s'interrompre, ne sachant plus comment poursuivre.

Elle ne savait pas quoi à ajouter de plus. C’était d’ailleurs inutile, il devait la prendre pour une gourde et souhaiter que le déjeuner ne s’éternise pas trop… En tout cas, Amber, elle, était persuadée d’être une parfaite idiote et que plus jamais Vincent ne voudrait lui adresser la parole… Et si une chose pareille devait venir qu'à arriver, Amber savait pertinement qu'elle ne le suporterait jamais. Au fond d'elle-même, elle savait qu'elle aimait Vincent, qu'une journée sans le voir et lui parler était une véritable torture...

Vincent mangeait tranquillement, il reflechissait en silence, sur comment finir l'après midi, sans qu'un incident de ce genre ne se reproduise. Il était décidé à ce que ca ne recommence pas. Il n'osait pas regarder Amber, qui avait commencé elle aussi à manger. Il faut dire que Vincent était plus concentré sur les evenements qui venait de se derouler que sur son assiette, étant donné qu'il venait de mettre une fourchette vide dans sa bouche à deux reprises, et à vrai dire, l'appetit n'était plus au rendez vous en ce moment.

Il se dit, que la raison pour laquelle elle l'avait embrassé, c'était parce qu'elle l'aimait, et ça il en était sure, et la raison pour laquelle elle s'était reculé aussitot, c'était surement parce qu'elle avait peur, peur de quoi ? Peut etre peur que leur relation nuise à leur travail, la raison qui les empechaient d'etre ensemble depuis le debut, ou alors peur d'aller trop vite, et de ne pas etre à la hauteur, qui sait ce qui peut se passer dans la tête d'une femme ? Mais Vincent allait faire de son possible pour que ces peurs disparaissent, et qu'ils puissent enfin etre tranquille.

Puis Amber pris la parole, Vincent la regarda, mais elle garda son regard sur ses pates, il comprit qu'elle ne voulait pas croiser son regard, peut etre par honte. Elle lui confirma qu'elle ne regrettait rien, et qu'il fallait qu'il l'a croit, ce qu'il fit, ce qu'il lui posa problème, c'était le "mais" qu'elle dit ensuite, et qui ne fut suivis par aucune phrase, aucun mot...

Avait-elle tout simplement peur d'avoir une relation amoureuse ?

- Mais quoi ? demanda Vincent, toujours en la regardant.

Dire qu’Amber ne s’était pas du tout attendue à ce que Vincent lui pose cette question aurait été un pur mensonge. Elle savait que Vincent voudrait en savoir davantage. A sa place, elle aurait fait la même chose.

Mais que pouvait-elle ajouter de plus? Elle-même ne le savait pas! La jeune femme reposa brusquement sa fourchette à côté de son assiette encore intacte et passa une main dans ses cheveux, les rendant plus en bataille qu’ils ne l’étaient déjà, si c’était possible.

Elle leva la tête, regarda Vincent dans les yeux et dit:

- Ça me tue. soupira Amber. Au travail, c'en est rendu que je ne suis plus concentrée sur ce que je fais. Je m'inquiète pour toi et ce faisant, je fais des idioties que je n'aurais jamais faites normalement. J'en suis venue à me demander s'il ne vaudrait pas mieux pour tout le monde que je quitte ce boulot que j'adore!

Elle s'interrompit et reprit lentement:

- Je sais que tu attends que je me décide, mais j’en suis incapable! Je t’aime et ça tu le sais! Ne m’en demande juste pas davantage… S’il-te-plaît. Donne-moi du temps, c’est tout ce que je te demande.

Sentant sa voix trembler à nouveau, Amber posa sa serviette de table à côté de l’assiette encore intacte et dit:

- Je… je vais te laisser. Je suis encore entrain de tout gâcher, alors il vaut mieux que je parte… Merci de m’avoir invitée…

Et elle se leva presque instantanément, attrapa son sac et s’éloigna à grands pas vers la porte du restaurant qu’elle franchit aussitôt pour se retrouver sur le trottoir et prendre la direction de chez elle.

Encore une fois, Vincent avait agi maladroitement. Il avait posé une question tellement simple, mais qui suffit à ce que Amber dise ce qu'elle pensait et s'en aille.

Elle lui revela ce qu'il avait douté des le debut, c'était bien evidement à cause du travail qu'elle ne voulait pas se devouler, bien qu'elle l'eut fait en disant ca, mais elle lui dit aussi qu'elle pensait qu'il vallait mieux qu'elle quitte le boulot, or, si elle faisait ça, c'était Vincent qui ne tiendrait plus.

Qu'il lui donne du temps ? Il ne faisait que ça, c'était comme si elle lui disait qu'elle ne voulait pas etre avec lui, en tout cas, pour son coeur, ca avait eu le meme effet. Imaginez vous que la personne que vous aimez, vous dises d'un coup que c'est impossible, qu'elle ne veut pas, et que tout ira bien, que vous n'avez pas besoin d'elle. En ce moment, c'est ce que Vincent ressentait.

Amber partit, elle se leva, prit son sac, et sortit du restaurant. Vincent hésita quelques secondes, et se leva à son tour, se depecha de payer l'addition, et courrut après Amber, sachant très bien ou elle allait, elle ne risquerait d'aller au travail, pour ne pas craquer, elle allait retourner chez elle, c'est donc la direction qu'il prit, l'appartement d'Amber.

Sur le chemin, il sortit de sa poche son paquet de cigarette, et s'en alluma une, il se dit qu'après tout, les moments à venir n'allait peut etre pas etre simple, alors autant destresser tout de suite, et affronter les choses en face après. Histoire de decompresser.

Suite à l'appartement d'Amber [cliquez sur spoiler]

Spoiler:

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